Yamaha a réussi à combler l’écart en vitesse de pointe sur Ducati, au grand bonheur de Fabio Quartararo qui l’avait désignée comme la priorité absolue. Le risque est désormais que la YZR-M1 souffre de défaillances dans d’autres domaines techniques, le test de Portimao étant la dernière occasion utile d’apporter les améliorations nécessaires avant le début du championnat MotoGP. Le PDG Lin Jarvis exclut catégoriquement le passage du moteur 4L au moteur V4 à court terme et parle d’une approche plus ouverte de la société Iwata.
Yamaha continue le 4 en ligne
La nouvelle collaboration avec l’ingénieur Luca Marmorini ne conduira pas à une révolution dans le projet de quatre cylindres en ligne. Après le retrait de Suzuki, la M1 reste le seul prototype MotoGP à continuer avec cette conception de moteur, convaincue qu’elle a encore un bon potentiel à libérer. Comme l’a démontré le test en Malaisie, où la Yamaha a presque égalé la Ducati GP23 en termes de vitesse de pointe. Le règlement technique du quinquennat 2027-2031 n’étant pas encore défini, les idées n’en seront que plus claires au cours de cette saison. Le passage au moteur V4 reste difficile : «Ce serait une décision très courageuse et ambitieuse« Lin Jarvis a admis à Speedweek.com. « Nous pensons qu’il est plus logique de s’en tenir à un moteur que nous connaissons de fond en comble. Nous trouverons encore de grandes capacités de développement avec nos quatre en ligne“.
Le nouveau rôle de Sumi
Lin Jarvis parle également de l’approche plus ouverte de Yamaha, y compris les rôles de Takahiro Sumi et Tom O’Kane. Le premier est general manager, un ingénieur ouvert d’esprit qui est aujourd’hui à la tête de la division Motorsports et également président de Yamaha Motor Racing depuis le début de l’année. « Ce n’était pas une révolution, car Sumi conçoit notre vélo depuis des années. Cela a été une évolution. Sumi est un expert du châssis… De par son rôle précédent de chef de projet, il sait ce dont le projet a besoin… C’est un gars ouvert d’esprit, très concentré sur la course, réaliste d’une manière raisonnable. Il est la bonne personne au bon moment pour cette prochaine étape“.
Ancien ingénieur Suzuki
Yamaha a également misé sur un autre ancien technicien de Suzuki, Tom O’Kane, jusqu’à l’an dernier technicien en chef du pilote d’essai Sylvain Guintoli. « Tom est un nom nouveau ou ancien, car il a commencé chez Yamaha«Lin Jarvis a souligné. Son point fort est l’ingénierie des performances, un domaine où le fabricant basé à Iwata est à la traîne. « Tom est maintenant à la tête de notre groupe Performance Engineering. Il travaille aussi beaucoup depuis l’Italie et participe évidemment à tous les Grands Prix. C’était une opportunité que nous ne pouvions pas laisser passer. Je pense que nous allons certainement bénéficier de ses nombreuses années d’expérience et de sa pensée analytique“.
Photo : MotoGP.com