Franco Morbidelli va courir sur le fil du rasoir au Texas, sous la pression d’un contrat qui expire en fin d’année et du pressing de Toprak Razgatlioglu. Le nom du champion de Turquie Superbike résonne dans le paddock MotoGP après l’épreuve de Jerez au guidon de la M1. Les prochaines courses seront décisives pour décider de son avenir : Lin Jarvis fixe une échéance à l’été mais laisse quelques lueurs ouvertes pour le renouvellement.
Morbidelli au test d’Austin
Après la belle performance du GP d’Argentine, Franco Morbidelli arrive au Texas de bonne humeur. Il veut montrer qu’il peut se battre pour les premières places comme il l’a constamment fait lors de la saison 2020, qui s’est terminée à la deuxième place du classement général. Après une période difficile de deux ans, avec le passage de l’équipe satellite à l’usine Yamaha, il n’y a plus de temps à perdre.
A Termas, il a enfin trouvé son feeling mais une confirmation s’impose immédiatement et pour démontrer que ce n’était pas un feu de paille. “Je déborde d’énergie. Ma tête est extrêmement concentrée et je veux confirmer mon niveau en Argentine. Quel Frankie verrons-nous ? Moi aussi je ne le saurai que dans deux ou trois jours. Je suis conscient que les résultats de la dernière course ne comptent plus aujourd’hui. Mais l’attitude est importante“.
Avant l’été, il devra fournir des résultats raisonnables et la course texane ne s’annonce pas facile pour la Yamaha M1. “Je suis toujours sous pression. Partout. Toujours. Je sais que je dois prouver quelque chose pour garder ma place chez Yamaha. Cette piste au Texas est un circuit difficile pour notre moto. La surface inégale rend notre châssis agité et il tremble beaucoup lors des accélérations. Mais d’abord, je veux me mettre sur la bonne voie…“.
L’avenir de Toprak en MotoGP
Cependant, le test de Toprak Razgatlioglu pourrait s’avérer être un feu de paille et une épée à double tranchant. La société japonaise ne peut pas risquer un flop et la sortie de Jerez n’a pas donné de retour très positif selon Lin Jarvis. “Je pense que chaque pilote a finalement intérêt à tester et à voir comment il s’en sortirait en MotoGP, donc c’était une opportunité pour Toprak de commencer à mieux comprendre les besoins du MotoGP et pour nous de voir sa vitesse. Nous ne pouvons pas dire grand-chose après deux jours de test. C’est très différent de piloter une R1 avec des pneus Pirelli et de piloter une MotoGP M1 avec Michelin, il faut plus de temps pour s’adapter. Si je peux résumer – a conclu le manager britannique de Yamaha –il n’a probablement pas été facile pour lui de se familiariser avec la moto“.
Photo : MotoGP.com