La dernière course de la saison MotoGP se déroule à Valence, la dernière pour Suzuki, sauf pour les réflexions futures. L’équipe est au complet, avec notamment Davide Brivio, ancien team manager qui a laissé les rênes entre les mains de Shinichi Sahara d’abord puis de Livio Suppo. Pour le manager piémontais, c’était un retour surréaliste, avec la signature d’un contrat de trois ans et la sortie forcée en fin de dimanche. D’un côté, la Maison Hamamatsu salue le Championnat du Monde, de l’autre Ducati se prépare à remporter le titre mondial avec Pecco Bagnaia, après l’unique triomphe au classement des pilotes remporté par Casey Stoner en 2007, juste sous la direction de Suppo. .
L’ascension de Suppo et Ducati en MotoGP
Ce sont les parcours et les attraits historiques du MotoGP, qui monte et qui descend, les équilibres qui changent au sein du paddock. L’ère des constructeurs japonais est révolue pour faire place aux constructeurs européens, avec Ducati et Aprilia grands protagonistes et KTM posant les bases d’un avenir florissant. Ensuite, il y a Suzuki qui lève le drapeau blanc craignant des problèmes financiers avec un conseil d’administration froid et cynique, sans romantisme pour le secteur des courses. « Je suis heureux que Ducati soit là pour se battre pour le titre des pilotes. Il a eu le potentiel pour le faire pendant cinq ans, mais il a trouvé un top Marc Marquez sur son chemin. Maintenant toutes les pièces sont au bon endroit», confie Livio Suppo à ‘La Gazzetta dello Sport’.
Lors de la saison MotoGP 2020, Suzuki a remporté le titre avec Joan Mir, deux ans plus tard à Valence, il est temps de dissoudre une équipe parfaitement testée, à envier par tout le monde. Et, surtout, encore capable de s’imposer il y a quelques semaines avec Alex Rins qui, par souci de « patrie », a demandé l’achat de la GSX-RR avec laquelle il disputera ce dernier GP.
Livio Suppo tente de se consoler avec le succès de Ducati… « En 2020, la relation avec Andrea Dovizioso était usée, ils ont perdu juste au moment où Marc Marquez s’est blessé et a décidé le coup dans l’éponge là-bas« . Pecco Bagnaia et la société Borgo Panigale méritent également le mérite d’avoir comblé ce vide « made in Italy » laissé par Valentino Rossi avec ses adieux. « Vale a laissé un vide, mais il l’a aussi comblé : Bagnaia est de l’Académie, il y a aussi le sien», a conclu le team manager de Suzuki.
Photo : MotoGP.com