L’année dernière, il a perdu le podium au Mugello à cause d’une pénalité (voici pourquoi), cette fois Andrea Mantovani remporte vraiment le trophée à la maison. En effet, c’est celle de la première marche du podium. En effet, le ferrarais de 28 ans a posé sa patte dans la Course 1, résistant à ses compatriotes Matteo Ferrari et Mattia Casadei, pour s’emparer d’un succès qui vaut beaucoup. Le pilote CryptoDATA RNF, protagoniste d’un début de saison difficile en MotoE comme en Supersport, en avait besoin en termes de confiance personnelle. Dommage pour l’accident de la Course 2 sous la pluie, mais Mantovani s’accroche au succès et aborde les deux prochaines manches avec une énergie renouvelée. Dans l’ordre, c’est au Sachsenring et à Assen, le porte-drapeau de l’équipe de Razlan Razali veut être à nouveau protagoniste. On nous a raconté les émotions de son premier triomphe, notre interview.
Andrea Mantovani, quelle belle course au Mugello !
Que dire… j’ai enfin réussi à réaliser ce dont je suis capable ! J’ai joué et essayé de faire de mon mieux, c’était un beau week-end. Mugello est toujours incroyable. Nous avons bien travaillé avec l’équipe, en essayant de réparer la moto de la meilleure façon possible. Puis en course au bon moment j’ai pris la tête et j’ai tenu jusqu’au bout. Cette fois, nous ramenons le trophée à la maison !
Bec et ongles, résistant aux assauts de vos rivaux.
Je voulais gagner à tout prix, avant de me faire voler ma position ils ont dû travailler dur ! J’ai réussi à faire une belle contre-passe en les dépassant tous les deux [Ferrari e Casadei, ndr] à San Donato. C’était vraiment beau, une grande émotion et une grande satisfaction personnelle, une injection de confiance. Jusqu’à présent, cela n’a pas été facile, même si j’ai dit et répété qu’il me fallait du temps. C’est la confirmation qu’il y a de grands, pas des discours mais des faits. Je suis vraiment heureux! Maintenant, il faut continuer à progresser, aussi bien en MotoE qu’en Supersport.
Dommage pour l’accident en Course 2, que s’est-il passé ?
J’ai eu un problème technique juste après avoir fait le tour lancé. Peu de temps après, j’ai légèrement touché la ligne blanche et l’arrière a glissé. Malheureusement je l’avais mis dans un budget car je n’étais plus capable de rouler comme je le voulais. C’est dommage parce que j’étais aussi compétitif sous l’eau, mais c’est aussi une autre belle injection de confiance.
Andrea Mantovani, en tant que pilote italien, combien vous a coûté la course au Mugello ?
Le Mugello est toujours un spectacle unique, j’en ai chargé 2000 ! Vous êtes chez vous, avec vos gens qui viennent vous rendre visite… Alors ce circuit au milieu de la verdure, dans la vallée de Scarperia, c’est quelque chose d’incroyable.
Aussi sympa de retrouver du public, non ?
Décidément, les fans étaient aussi très participatifs ! Les gens recommencent à avoir envie de faire la fête, de se promener, d’aller aux Grands Prix. Après deux années marquées par ce virus, avec tant de peur, les choses ont complètement changé. Maintenant, les gens recommencent à faire confiance et ont envie de sortir, donc aussi de venir voir les médecins généralistes. Un spectacle magnifique, c’était agréable de voir les gens arriver à nouveau, d’entendre les moteurs hurler, les concerts, la musique, les gens qui dansent, trinquent, applaudissent… Magnifique !
Ils touchent tout de suite deux tours de plus, comment les voyez-vous ?
Très bien! Le Sachsenring sera une toute nouvelle piste pour moi, donc définitivement une belle découverte. J’ai déjà couru à Assen avec le Supersport, un circuit que j’aime beaucoup et je le vois bien aussi avec ces motos MotoE. Ils étaient super sur un circuit comme le Mugello, ils n’ont eu aucun problème et je ne pense pas qu’ils en rencontreront sur d’autres circuits.
Photo : Équipe CryptoDATA RNF MotoE