Nous sommes entrés dans la longue trêve estivale, il est temps de faire le point sur les catégories MotoGP. Dans SIC58 Squadra Corse, Paolo Simoncelli analyse ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné. Il est indéniable qu’il s’attendait déjà à quelque chose de plus, au contraire, le classement Moto3 montre une image assez complexe. Après huit GP, Kaito Toba sauve la situation avec la 12e place et 36 points, pas loin du top 10, tandis que Riccardo Rossi n’a accumulé que 10 points et n’est que 22e au classement général. Simoncelli espère que les 12 prochains GP seront l’occasion de changer totalement la donne en Moto3.
Attentes écrasées
“Ce n’est pas le moment des jugements hâtifs, mais des respirations profondes et des réflexions.” C’est ainsi que Paolo Simoncelli explique le temps écoulé après le trio Mugello-Sachsenring-Assen pour faire le bilan de la saison 2023 dans son habituel bilan post-GP. Ça commence dès la dernière manche, celle des Pays-Bas : Riccardo Rossi notamment est parti d’une première ligne pleine d’espoirs. “Les attentes se sont effondrées entre le cinquième et le sixième tour dimanche” est le commentaire amer de Simoncelli. Toba, en revanche, était 7e, mais rappelons qu’à l’entraînement 3, il a été le protagoniste d’une mauvaise chute dont il n’est pas sorti complètement indemne : en fait, il a subi une commotion cérébrale. “Un incident qui nous a d’abord semblé idiot, a ensuite révélé une légère perte de mémoire” Simoncelli a expliqué. Mais le pilote SIC58 est ensuite revenu à l’action, bouclant l’intégralité du GP. Il a terminé 11e de la course, dans les points pour la 7e fois et avec le seul accroc de la saison à Jerez. Rossi, en revanche, reculait tour après tour, récoltant une triste 18e place et donc le 5e zéro en 8 GP.
“Toba dur, Rossi on/off”
Paolo Simoncelli poursuit ensuite en commentant ses pilotes, en mettant notamment en avant ce qu’il voit dans son garage, et commence par le dernier arrivé. “Toba est assez constant, il travaille dur et est concentré, mais il a de la malchance” a admis le patron du SIC58, qui apprécie néanmoins l’attitude du joueur de 23 ans originaire de Fukuoka. “Il a du caractère et de la détermination, il est dur et il l’a prouvé en s’alignant sur la grille dimanche et en réalisant une bonne course malgré la commotion cérébrale. Ce n’est plus quelque chose pour les coureurs d’aujourd’hui.” De l’autre côté du garage, en revanche, la situation est beaucoup plus fluctuante. « Rossi alterne de bonnes performances avec d’autres qu’il faut définitivement oublier. Son « marche/arrêt » persiste toujours » commente Paolo Simoncelli. “Parfois, le Rossi fort et talentueux que je vois en lui se révèle. D’autres, en revanche, il semble que son talent reste enfermé dans les stands et soit remplacé par un esprit qui retrace davantage les traits d’un influenceur que celui d’un pilote.”
L’analyse de Simoncelli
Qu’est-ce qui ne fonctionne pas précisément ? C’est ce que demande le propriétaire du SIC58 Squadra Corse, évitant la “chasse aux coupables”, la critique ou l’analyse sommaire. “Il y a une dynamique infinie derrière chaque Grand Prix” remarque en fait Simoncelli. « Personnellement, j’essaie de me décider, je me demande pourquoi nous n’obtenons pas les résultats escomptés. J’espère juste que cette période de pause nous aidera à sortir de cette impasse. Quelque chose doit être réparé, quelqu’un doit trouver ce qu’il veut être quand il sera grand…” Cependant, Simoncelli souligne également la grande passion et les sacrifices nécessaires pour faire face à un tel engagement, ainsi que la nécessité de trouver l’équilibre pour que tout commence à tourner comme il se doit. « Nous sommes les rouages d’une machine potentiellement parfaite. Mais si l’un de nous ne tourne pas, ça se passe comme à Assen : on a un exploit qui s’estompe ensuite, comme dans les meilleurs numéros de cirque.”
Simoncelli charge son
Bref, on espère une deuxième partie de saison clairement différente. Paolo Simoncelli confirme sa grande confiance en ses garçons et les stimule : nous avons besoin de ce quelque chose en plus, de ce résultat de poids qui faciliterait certainement la tâche. “Je suis toujours convaincu de nous, mais ces gars-là ont besoin d’être stimulés d’une manière ou d’une autre et rien ne peut faire plus qu’un bon résultat” remarque en fait Simoncelli. «Vous devez tirer un as dans votre manche pour renverser la vapeur, maintenant ou jamais. L’équipe que j’ai fortement soutenue et alignée lors de la Coupe du monde 2023 doit démontrer que c’est un jeu auquel nous savons encore jouer.” De Kaito Toba et surtout de Riccardo Rossi, il faut la bonne étincelle pour être plus concret, pour ramener le SIC58 Squadra Corse au sommet. La saison est très longue, il y a beaucoup de lieux différents à visiter et qui peuvent entraîner d’éventuels bouleversements : bref, tout peut encore arriver.
Photo: équipe de course SIC58