Toujours dans la manche à Barcelone, Nicola Carraro s’est avéré être l’un des meilleurs gars du JuniorGP. Dans la Course 1 il s’arrêtait au pied du podium, dans la Course 2 il avait moins de chance : un contact avec un autre coureur du groupe de tête en bagarre provoquait une chute et la fin de la course. Le porte-drapeau de l’Aspar Team a également reçu un coup à l’épaule récemment blessé, heureusement sans séquelle. Un zéro amer reste vers la longue pause, mais tout est à l’arrêt uniquement pour Moto3 Junior : Carraro sera de retour en action dans le CIV avec les couleurs de POS Corse lors de la prochaine manche à Misano. Nous devons l’entendre, voici ce qu’il nous a dit.
Nicola Carraro, tout d’abord comment vas-tu ?
Mardi et mercredi derniers, j’ai eu de la fièvre, puis ça a un peu disparu, mais j’avais toujours mal à la gorge et un rhume, que j’ai toujours. Le pire était que je ne pouvais même pas dormir comme ça. Disons que ce n’était pas le meilleur… Il y en a toujours un !
Il faisait aussi très chaud, comment avez-vous géré cela ?
J’étais en Malaisie l’année dernière, j’ai cru mourir ! Comparé à Barcelone, c’était une promenade.
Comment va ton épaule alors ?
Plus de 30 jours se sont écoulés, je n’avais même pas mal en courant. Evidemment le chirurgien m’avait dit de faire attention car je ne pouvais pas me permettre une autre chute, et au lieu de ça, roulant dans le gravier, je me suis cogné la clavicule gauche. Mais il ne s’est pas cassé, il ne s’est rien passé : soit nous avons eu de la chance, soit le chirurgien a fait un travail remarquable ! En fait, je remercie beaucoup le Dr Porcellini pour ce qu’il a fait.
Nicola Carraro, parlez-nous de l’accident en Course 2.
Pilote #57 [Danial Syahmi Shahril, ndr] il est entré : il a d’abord attrapé ma jambe, puis mon bras, a poussé mon guidon et m’a fait glisser. Le pire, c’est qu’au tour suivant, ils l’ont aussi écrasé…
Dommage pour la finale, mais comment jugez-vous la manche à Barcelone ?
Ça s’est plutôt bien passé, j’étais toujours assez en avance sur tous les essais libres de vendredi. Lors des essais du samedi, j’étais 1er avec un seul pneu, puis 2e quand les autres ont utilisé le second et ont réussi à s’améliorer. Donc en Q2 j’avais deux pneus : j’ai toujours des problèmes avec les pilotes qui me suivent, mais cette fois je me suis bien préparé et j’ai réussi à terminer 5e.
Puis c’est au tour des deux courses du dimanche.
Dans la course 1, j’ai terminé 4e, j’étais là dans un bras de fer et à la fin j’ai réussi à trouver quelque chose. Je n’ai pas gagné mais c’était important de rester devant, en pensant aussi à l’année prochaine… En Course 2 j’étais plutôt en forme, à mi-course j’étais sorti 4ème au dernier virage, je pensais être en bonne position pour éviter les ennuis. Au lieu de cela, c’est l’inverse qui s’est produit : Lunetta a essayé de me dépasser à l’extérieur, mais j’avais Bartolini à l’intérieur. Trois Italiens, c’était risible… Alors j’ai dû lever le vélo et j’ai tapé Lunetta de plein fouet, je ne pouvais rien faire d’autre. Nous nous sommes donc retrouvés derniers du groupe et j’ai poussé pour rattraper mon retard, mais quand j’étais neuvième, la n°57 m’a expulsé.
Un malheureux zéro.
Cependant, je dois dire qu’à mon avis, c’était une course avec des pilotes trop agressifs. Au championnat du monde ils donnent beaucoup de pénalités dès qu’ils se touchent, ici on est comme des gladiateurs dans l’arène et peut-être qu’ils donnent quelques places en fin de course ! Il faut revoir un peu cette situation de part et d’autre. Vous ne pouvez même pas jouer avec la stratégie en espérant qu’ils tombent devant, car s’ils ne le font pas, vous vous foutez. Il faut toujours pousser, peu importe. Mais jusqu’à présent, c’est une bonne saison, je m’entends très bien avec Aspar.
Nicola Carraro, le JuniorGP part en pause. Maintenant quels sont les programmes ?
Le CIV sera bientôt à Misano, mais je vais d’abord passer une radio. Quand je suis tombé j’ai quand même entendu un bruit, donc c’est par sécurité. Ce sera dur en piste, Perez est très fort et nous sommes un peu en retard, mais je vais essayer de faire de bonnes courses pour POS Corse. Je veux me faire plaisir mais sans trop risquer : pour viser le Championnat du Monde, je dois bien faire en JuniorGP, que je veuille ou non le championnat qu’ils regardent le plus actuellement. Se faire mal en italien ne serait pas le mieux.
Photo: équipe Aspar