On ne peut pas dire que Tony Arbolino soit l’un des pilotes capables d’émerger immédiatement, l’un des « à la mode » de cette période. A petits pas mais constants, il a cependant montré qu’il pouvait atteindre le sommet, jusqu’à se battre pour le titre mondial. Il l’a montré en Moto3, son heure viendra-t-elle aussi en Moto2 ? Qui sait, peut-être qu’en 2023, il sera le point de référence italien pour tenter de conquérir le quatrième championnat du monde dans la classe intermédiaire actuelle. Et il y a de bonnes raisons de le penser.
Croissance constante
Si l’on regarde sa carrière mondiale, ses débuts en Moto3 en 2017 ont été assez difficiles, avec un seul point à l’arrivée. Pourtant, l’année suivante on commence à voir quelques signes de croissance, notamment avec les deux premières poles et divers top ten au tableau de bord, puis grimper encore plus en 2019, lorsqu’il est au pied du podium mondial. Il s’agit de la meilleure saison Moto3 d’Arbolino, qui enregistre également les deux premières victoires et cinq autres podiums. Dans l’étrange 2020, il marque moins de points, probablement uniquement pour ce GP manqué en raison d’un contact avec un positif. Sinon il est toujours dans les points, une régularité de résultats qui lui permet d’être l’un des trois protagonistes pour le titre mondial jusqu’à la dernière course. Au final, il est vice-champion pour seulement quatre points.
Le passage au Moto2
Même la première année dans la classe intermédiaire n’est pas si simple, mais ça se passe beaucoup mieux que les débuts en Moto3. En effet, au cours de la saison, il a également enregistré quatre top dix, surtout la quatrième place arrivée au GP de France. Dans ce 2022, il y a un grand bond en avant : il y a certes quatre erreurs, mais dans les autres GP, il obtient un seul placement en dehors du top dix. Mais surtout nous soulignons les trois victoires et les deux autres podiums conquis durant le championnat. Mais l’aspect qui met le plus en évidence la croissance d’Arbolino est le fait que la plupart de ces résultats importants sont intervenus en fin de saison, précisément lors des quatre derniers Grands Prix de l’année.
Arbolino de la Coupe du monde?
Cette année a péché par régularité, notamment dans la partie centrale du championnat. Après la première victoire et un autre podium, il a un peu plus peiné, jusqu’à ce qu’il revienne au sommet dans des conditions exceptionnelles en Thaïlande. Cependant, il faut souligner qu’Arbolino a montré une grande confiance dans l’averse, même pour un GP de seulement huit tours : une situation qui semble lui avoir donné beaucoup plus de confiance, il suffit de regarder les tours suivants. Il finit KO en Australie, mais les progrès reprennent immédiatement : il est à nouveau un grand protagoniste avec deux podiums qui lui valent la 4e place du championnat du monde. A seulement 8,5 points d’Aron Canet ! Et en 2023 ? Mieux vaut garder un œil sur le jeune pilote lombard.
Crédit photo : motogp.com