En 2022, l’équipe MMR a fait ses débuts dans le Championnat d’Europe Moto2. Cette année, l’équipe de Massimiliano Morlacchi réitère l’expérience, mais avec une formation à trois volets. Le nom qui a le plus défrayé la chronique est celui de Niccolò Antonelli, avec une décennie en championnat du monde Moto3 et une année en Moto2 derrière lui (le seul sans points). Le pilote Cattolica repart de la seule structure italienne de cette catégorie du JuniorGP, flanqué de deux jeunes prometteurs. L’un est Mattia Volpi, qui a une expérience minimale des trois courses organisées fin 2022, tandis que le second est Maxwell Toth, vainqueur du Trophée Aprilia RS660 et recrue absolue. Un trio assez intéressant, qui sait où il peut aller. Voici ce que Morlacchi nous a dit sur son nouveau line-up.
La dernière annonce est Niccolò Antonelli. Comment êtes-vous parvenu à cet accord ?
Les négociations avec Niccolò ont duré un certain temps. Une expérience comme la sienne aurait été très importante pour l’équipe, ainsi que pour la croissance de Volpi et Toth. En même temps, Niccolò sort d’une saison Moto2 difficile : je pense pouvoir l’aider à retrouver la sérénité et la confiance dans l’équipe, ce que, compte tenu de la composition de notre effectif, nous pourrons facilement faire. Niccolò a un cursus remarquable, je suis sûr que c’est un pilote qui a encore beaucoup à prouver !
Il vient du Championnat du Monde, comment pensez-vous qu’il va s’adapter au Championnat d’Europe Moto2 ?
Les chronos en Championnat du Monde sont « serrés » : il faut aller vite tout de suite, surtout dans une condition qualificative où l’on a peu de temps pour pouvoir trouver les conditions idéales pour faire le bon temps. Ayant fait plusieurs années en championnat du monde, dont une en Moto2, je pense que cette chose jouera en sa faveur. Commencer fort tout de suite, dans des manches comme les nôtres en Championnat d’Europe, vous avez ensuite le temps de continuer à travailler et à peaufiner. Je ne dis pas que ce sera facile, cette année le niveau du Championnat d’Europe a beaucoup monté.
Qu’attendez-vous de lui ? Dans quelle mesure peut-il être utile à l’équipe, compte tenu de sa grande expérience ?
Comme toujours, je ne crée pas d’attentes, je ne veux pas. Les attentes blessent et ruinent le plus souvent les plans. Ce que je sais, c’est que, comme toujours, l’équipe se donnera à 110 % pour que tout fonctionne parfaitement. Bien sûr, j’attends du pilote qu’il fasse de même et qu’il se présente toujours en pleine forme à chaque sortie. Volpi et Toth auront l’opportunité de travailler avec un pilote très expérimenté comme Niccolò, cela n’arrive pas tous les jours et ils doivent donc essayer d’appréhender tous les détails et aussi la méthode de travail. Je suis sûr que de cette manière, ils pourront faire un grand pas.
Que pouvez-vous nous dire sur Maxwell Toth ?
Max Toth a réalisé une excellente saison dans le Trophée Aprilia 2022, qui l’a vu comme la star incontestée de toutes les courses. J’ai vécu la saison de Max de près : c’est un pilote qui roule très fort, s’entraîne beaucoup, travaille dur et surtout y croit, ça se voit dans ses yeux. À la fin de l’année, Max a joué avec nous à Valence et le sentiment a été immédiatement excellent. Il a fait preuve d’humilité et de capacité à acquérir rapidement les mécaniques du Moto2.
Pouvez-vous expliquer la collaboration avec American Racing Team ?
La collaboration avec American Racing découle du projet de créer un pont/connexion entre l’Aprilia RS660 Trophy, dont le jeune Toth sort vainqueur, et MotoAmerica. A partir de ces possibilités, nous nous dirigeons ensuite vers le CEV Moto2 et ensuite vers le Championnat du Monde Moto2. Cela représente une étape importante qui donne l’opportunité d’ouvrir différentes voies pour la carrière des Pilotes. Je suis très heureux de la collaboration avec American Racing, un élément de plus qui ajoute aux liens que nous essayons de créer pour nos pilotes.
Mattia Volpi, en revanche, est le seul à avoir déjà une pincée d’expérience en championnat. Qu’attendez-vous de lui ?
Il a disputé les trois dernières courses de 2022 en Moto2, sans essais et sans jamais l’avoir piloté auparavant. Plus que de l’expérience, on peut dire qu’il a quelques kilomètres de plus que Toth, mais je le considère quand même comme un rookie. Par conséquent, ce doit être une année « d’apprentissage » pour Mattia : il a déjà montré qu’il s’adapte rapidement à la Moto2, mais il ne devrait pas être pressé. Il est jeune et, s’il peut être régulier et s’améliorer course après course, je pense que c’est un pilote qui peut être rapide. Mais je ne veux pas créer d’attentes, en attendant il doit faire une année complète d’apprentissage, comme Max.
Y aura-t-il un « top driver » au sein de l’équipe ?
Je n’aime pas le terme. Notre seul objectif est de tirer le meilleur parti de chacun d’entre eux et d’obtenir le meilleur résultat d’équipe possible. Évidemment, l’expérience fait la différence en termes de performances, dans ce cas Niccolò est certainement celui qui en a le plus.
Cette année, vous alignez trois pilotes dans le Championnat d’Europe Moto2. Alors, comment l’équipe change-t-elle ? Quelles sont les attentes maintenant ?
L’équipe ne change pas beaucoup, le staff est le même que l’an dernier. Évidemment, avec un vélo supplémentaire, il a été agrandi, mais j’ai la chance d’avoir des gens de grande valeur et passionnés autour de moi, donc ce n’était pas un problème. Comme je le dis toujours, je ne crée pas d’attentes, nous ferons de notre mieux pour essayer d’atteindre et de récolter le meilleur résultat possible. Évidemment, ayant déjà vécu un podium lors de notre première course, ce serait bien de renouveler l’expérience !
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