La référence du célèbre film est clairement le GP de Thaïlande. Là, Filip Salac a récolté le résultat de poids de 2022, dans une manche où l’arrivée de la pluie a bouleversé toute prédiction possible. Cependant, le jeune pilote tchèque a limité les dégâts, en effet il a pris un résultat inattendu lors de sa première année en Moto2. Où arrivera-t-il en 2023 ? Il continuera avec Gresini Racing, donc avec une sécurité supplémentaire, mais pour le reste il est difficile de faire des pronostics. Mais il ne faut pas oublier qu’il est déjà l’un des meilleurs pilotes tchèques de MotoGP, ses prédécesseurs sont très peu nombreux.
Avant Salac
Le podium évoqué plus celui du Moto3 en 2021 le placent à juste titre dans une toute petite élite. Plusieurs coureurs tchèques ont fait une apparition dans le championnat du monde, mais très peu ont réussi à monter sur le podium. Dans les années 60 et 70 notamment on enregistre trois excellents garçons. Le meilleur de tous les temps reste Frantisek Sťastny (1927-2000) : une carrière avec la marque maison Jawa, 20 podiums mondiaux avec quatre victoires en 51 GP, vice-champion 350cc en 1962. Suivi par Gustav Havel (1930-1967), un autre Jawa loyaliste, et ses 9 podiums en 350cc d’alors entre 1961 et 1966. Mais il y a aussi le sceau de Bohumil Stasa (1944-2019), pilote Jawa et CZ, deux podiums en 350cc (1961 -1971) et un en 500cc en 1969 Il faut attendre les années 2000 pour revoir quelqu’un d’autre sur le podium. Lukas Pesek réalise deux super années en 125cc : les deux premiers podiums arrivent en 2006, l’année suivante ils deviennent six avec deux victoires ! N’oublions pas Karel Abraham, 3e au Japon et vainqueur à Valence en Moto2 en 2010. Enfin, le plus récent est Jakub Kornfeil, avec cinq podiums en Moto3 entre 2014 et 2019.
Le chemin du monde
En regardant en particulier Filip Salac, émerger dans un championnat du monde n’est jamais une chose simple. Au fil des ans, il rapporte des résultats fluctuants, mais avec quelques rebondissements intéressants. Comme la 5e place à Valence 2019, ou les deux top dix au Qatar et au GP d’Europe en 2020, avant l’arrivée prématurée : un accident majeur dans le rappel à Ricardo Tormo lui cause un traumatisme thoracique avec des problèmes pulmonaires. 2021 est une année de hauts et de bas : en première partie de championnat vient le premier podium mondial avec Snipers Team, une 2ème place en France, du GP de Styrie il revient avec PrüstelGP à la place de son malheureux ami Jason Dupasquier. En 2022, voici le saut en Moto2, un autre défi assez complexe : cependant, les 10 zéros sont contrastés par quelques top dix intéressants, jusqu’à l’incroyable podium à Buriram. Des conditions exceptionnelles, mais tout de même une belle injection de confiance pour la deuxième année Moto2. Comme nous l’avons dit, il fait déjà partie d’un petit cercle de pilotes tchèques à succès, mais pourquoi ne pas essayer de s’améliorer encore… Rester avec Gresini est un aspect positif, le reste dépend du pilote.
Crédit photo : motogp.com