Il a été laissé à pied, à la dernière minute il y avait la possibilité de courir à nouveau en 2024. Matteo Ciprietti, après une année difficile également en raison de problèmes physiques, revient cette année au Trophée National, mais ce sera un nouveau défi. En 2021, il a remporté le titre en 600 Big Supersport, la différence en 2024 est qu’il passera désormais dans la classe 1000. Un changement de catégorie et donc de moto ne change cependant pas la couleur, étant donné qu’il sera toujours en action avec ZPM Racing. Ciprietti a commencé à prendre des mesures le 20 mars dernier à Misano, où débutera la nouvelle saison du Trophée National Virus Power le week-end du 21 avril, coïncidant avec le début du FIM JuniorGP.
Matteo Ciprietti, parlez-nous de votre nouveau défi dans le Trophée National.
C’était un choix de dernière seconde. Il y avait aussi des hypothèses dans d’autres championnats, une idée qui me plaisait était l’Alpe Adria, mais au final elles n’ont pas abouti, aussi parce que nous étions un peu pressés par le temps. J’ai ensuite regardé à nouveau l’Italie, mais là aussi je suis assez limité. Le 600 National Trophy a des restrictions d’âge et de temps, donc je ne pouvais pas le faire, et les Trophées non plus parce que je ne voulais pas courir avec Dunlop. La seule bonne stratégie, pour avoir également un nouveau stimulus, était de passer au Superbike. En plus des pépins physiques de l’année dernière, j’avais envie de changer d’air et la seule façon, en restant en Italie, était de monter dans la catégorie.
Quand est né l’accord avec ZPM Racing ?
Ils avaient un V4 et ils m’ont demandé de faire le changement. Je me suis dit, pourquoi pas ? Cela a été vraiment très rapide, décidé sur place : nous avons signé début mars ! C’est incroyable, certainement l’un des choix les plus rapides que j’ai jamais fait dans ma carrière. Mais je vais certainement payer pour cela… Mais nous prendrons ce qui vient et essaierons de faire mieux course après course. C’est mon monde, c’est ce que j’aime faire et je peux encore m’amuser.
Comment vous préparez-vous ?
Pour l’instant je n’ai fait qu’un seul test, donc on n’est pas dans une bonne situation. Nous n’avons même pas fait beaucoup de tours à cause de quelques drapeaux rouges suite à des chutes, en une journée je n’ai fait que 28 tours. J’ai besoin de kilomètres pour apprendre à piloter cette moto : les repères, les accélérations, l’électronique… Tout est très différent par rapport à une 600, donc je dois changer un peu tous mes schémas. Mais c’est quelque chose qui me stimule beaucoup, comme commencer à travailler dans un nouvel endroit. Je ferai peut-être un autre test, mais le temps presse.
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On peut dire que les premières courses du Trophée National seront presque des tests pour vous, non ?
Oui, exactement. Chaque course servira à m’améliorer, je ne peux pas aspirer à on ne sait quoi. Bien sûr, peut-être, sait-on jamais ! Mais je suis réaliste, dans le sens où je ne peux rien inventer. Il faut que je me familiarise avec la moto le plus tôt possible, mais la météo ne m’aide pas, donc tout reste à voir. Aussi parce que j’ai complètement raté la phase hivernale : j’étais en stand-by, je ne savais pas quoi faire, mais j’ai fait une erreur, rester un peu plus sur le vélo m’aurait aidé. C’est ainsi que va commencer cette nouvelle aventure.
Comment vas-tu physiquement maintenant, est-ce que tout va bien ?
Je vais bien, après l’opération, j’ai récupéré. Le seul problème, c’est que je n’ai pas encore pu tester à 100 % sa réaction. Il faut dire que cela m’aurait déjà fait mal dans une situation normale, mais au contraire j’ai réussi à le résoudre, mais sur la moto ma séance maximale était de 7 tours. Une course, c’est un peu plus long ! [risata] Cependant, commençons par le fait que pendant ces sept tours, je me sentais toujours bien.
Alors quels pourraient être les premiers objectifs du 1000 du Trophée National ?
Il y aura un classement des rookies cette année : c’est positif pour moi, c’est quelque chose auquel je peux aspirer. Il est clair que nous devons aussi rester aux avant-postes… Comme mentionné, chaque course nous permettra d’acquérir de l’expérience et d’avancer de plus en plus haut. Il y aura aussi deux nouveaux circuits, Cremona et Cervesina, où les gens n’ont pas beaucoup de références, donc nous pourrions y commencer davantage sur un pied d’égalité. J’avoue que je ne suis pas très serein, en fait c’est un saut dans l’inconnu car je n’ai encore jamais vraiment poussé la moto sérieusement. Il va falloir s’entraîner et arriver de plus en plus préparés.
Pour démontrer aussi que 2023 a été un « hit ».
L’année dernière n’a absolument pas reflété mon potentiel. Malheureusement, des erreurs ont été commises, mais elles sont utiles pour apprendre et j’en assume la responsabilité, convaincu que ces erreurs m’aideront à l’avenir.