Vous vous souvenez de Makoto Tamada ? Et qui l’oublie ! Habitué à casser sa tirelire lors d’apparitions wild card en Superbike à SUGO, il reste le dernier pilote japonais à avoir remporté non pas une, mais deux courses MotoGP. Deux succès passionnants au cours de cette saison 2004 vécus avec les pneus Camel Pramac Honda Pons et Bridgestone dans la catégorie supérieure, tous deux pleins de sens. Le premier hourra à Rio de Janeiro le 4 juillet, jour de l’anniversaire du défunt ami Daijiro Kato. Peu de temps après »Tamayan» pourra se répéter chez lui à Motegi, faisant vibrer le sympathique public. Qu’on le veuille ou non, pour le meilleur ou pour le pire, Makoto Tamada a laissé sa marque en tant que pilote. Aujourd’hui, essayez de vous répéter en tant que Team Manager, déjà avec des objectifs appréciables atteints.
MAKOTO TAMADA GAGNE PARTOUT
De la génération de Daijiro Kato, Shinya Nakano et ainsi de suite, Makoto Tamada à l’époque partait « au deuxième rang» par rapport à eux, mais était capable d’exploits étonnants. En parlant des deux victoires en MotoGP et des jokers exceptionnels du Championnat du Monde Superbike, Tamada était imprenable pour n’importe qui, même dans tout le Japon, si dans la journée. La saison 1999 le confirme, lorsqu’il réussit à garder une longueur d’avance sur les apparitions à l’étranger (une coutume à l’époque) et à s’imposer, gagnant ainsi l’estime de Honda. Makoto a opposé des exploits à connotation légendaire à quelques coups vides, combinant des hauts et des bas de carrière. Qu’il suffise de dire qu’en 2001, en raison de résultats peu excitants dans le All Japan, Honda « pour punition » décider de « banc lui» aux 8 Heures de Suzuka. Et il y avait trois VTR 1000 SPW habillés en CABIN au départ…
DE PILOTE A TEAM MANAGER
Hormis des parenthèses immémoriales avec Tech 3 Yamaha ou Kawasaki Superbike, Makoto Tamada a lié sa carrière à Honda. En signe de reconnaissance, la maison de l’aile d’or, selon sa philosophie d’entreprise, se réserve également un « après» en moto. Dans son cas, d’abord en tant qu’entraîneur de la Honda Dream Cup, plus tard en tant que chef d’équipe. Initialement chez AP Honda Thailand, depuis 2018 aux commandes de Honda Asia Dream Racing. Une réalité unique en son genre.
LE PROJET HONDA ASIA DREAM RACING
À ne pas confondre avec Honda Team Asia de MotoGP, Honda Asia Dream Racing est un projet entièrement financé par Tokyo pour promouvoir le motocyclisme en Asie et en Océanie. Non seulement en alignant des coureurs de ces deux continents, mais aussi en comptant des mécaniciens et techniciens issus de ces réalités. Une véritable multinationale, comptant du personnel de 8 pays différents : Japon, Malaisie, Indonésie, Thaïlande, Australie, voire Inde, Vietnam et Philippines.
MAKOTO TAMADA FAIT LA VICTOIRE DE LA MULTINATIONALE HONDA
En tant que Team Manager, Makoto Tamada a su fédérer le groupe, avec des résultats qui lui ont donné raison. Présent régulièrement aux 8 Heures de Suzuka, Honda Asia Dream Racing a terminé en 2019 les 8 Heures de Sepang du Championnat du Monde d’Endurance FIM EWC à la 2e place avec Zaqhwan Zaidi, Andi Farid Izdihar et (juste lui !) Somkiat Chantra. De plus, le premier a réservé cette année la première joie en tant que Team Manager à l’ancienne icône All Japan, remportant le titre de l’ASB1000, le Superbike du championnat asiatique de course sur route.
SUCCÈS SOUFFRANT
Bien qu’avec les outsiders en début de saison, Zaqhwan Zaidi a dû tribuler et pas mal pour s’assurer le #1. Grâce à une concurrence impitoyable, menée par Haruki Noguchi, le talent japonais qui est passé aux dérivés de production après s’être battu avec Pedro Acosta et Carlos Tatay lors de la Red Bull MotoGP Rookies Cup 2019. En raison d’une blessure subie à Suzuka, Noguchi n’a pas pu défendre son leadership de l’ASB1000 dans la grande finale de Buriram, remettant effectivement le titre à Zaidi et à l’équipe Tamada. En 2023, ils viseront à défendre le #1, avec une autre intention ambitieuse. Un rêve : le podium aux 8 Heures de Suzuka…