Vers la troisième saison de JuniorGP, l’objectif le plus important est en vue. Luca Lunetta, qui aura 17 ans le 27 mai, est désormais un vétéran de la catégorie et, après les signes observés l’an dernier (également grâce à ses débuts mondiaux), il vise maintenant à jouer pour elle tout de suite. Le jeune pilote romain, aujourd’hui remis en forme après un problème physique en décembre dernier, vise encore plus loin, précisément vers le Championnat du Monde, mais il doit d’abord obtenir les résultats préétablis. Lunetta repartira toujours aux couleurs d’AC Racing, en effet il sera le meilleur pilote de l’équipe en Moto3 (son coéquipier fait ses débuts), et aura la moto la plus pointue : il a tous les atouts pour être un vrai protagoniste. Pendant ce temps, Lunetta participera à la première manche du CIV Moto3 à Misano la semaine prochaine, un échauffement avant les débuts de la saison en JuniorGP. Notre entretien avec Talento Azzurro vers le championnat 2023.
Luca Lunetta, tout d’abord comment vas-tu ? Comment vous préparez-vous ?
Je suis super excité, j’ai hâte que la saison commence ! La préparation hivernale s’est très bien déroulée, à part un accroc. À la mi-décembre, je me suis blessé à la clavicule gauche alors que je m’entraînais à Malaga avec la SPN Riders Academy et j’ai glissé. Disons que ce sont les aléas du métier ! Ils m’ont opéré, mais maintenant c’est fini grâce à l’équipe de kinésithérapeutes qui m’ont aidé à récupérer, maintenant je vais bien. En fait je m’entraîne super sur le vélo, sur la piste, puis j’utilise beaucoup le vélo aussi, mais aussi la course à pied, la gym… Un peu de tout.
Vous préparez une saison avec des objectifs encore plus ambitieux, non ?
Ce sera la bonne année, j’espère faire bondir le monde ! Pour cela, cependant, des résultats doivent être atteints, ce que je vise à atteindre. Je me sens prêt à rester devant et à disputer toutes les courses JuniorGP.
Aussi fort dans la participation à la Coupe du monde 2022. Dans quelle mesure cela vous a-t-il aidé/vous aide-t-il ?
C’était une super expérience et ça m’a beaucoup aidé ! A la fois en tant qu’athlète mais aussi en tant que personne. Le niveau des pilotes en Championnat du Monde est stratosphérique, ce qui m’a le plus marqué c’est la méthode de travail, le fait qu’ils soient tout de suite partis à 110% dès le premier tour des premiers essais libres. Une chose nous manque un peu dans les championnats inférieurs, mais après ce GP, j’ai moi aussi essayé de changer ma méthode de travail, suite à cette expérience. Je dois dire que j’ai beaucoup progressé sur la piste, les résultats le prouvent aussi : après cette course j’étais toujours devant, j’ai décroché des podiums… Ça m’a vraiment beaucoup aidé.
Une autre aide sera le fait de courir encore cette année avec AC Racing.
Je suis très, très heureux d’avancer avec eux, nous continuons notre croissance. Alexandre Cassinari [team manager del “lato spagnolo” di AC Racing, ndr] il m’aide beaucoup depuis plusieurs années, à partir de 2018 en MiniGP, puis j’aurai les mêmes mécaniciens, télémétriste, chef d’équipe. A présent, j’ai un bon feeling et ensemble nous avons déjà obtenu des résultats l’année dernière. Mais cette année encore plus.
Luca Lunetta, cette année, vous aurez un vélo « mis à jour ».
Oui, j’ai un nouveau vélo, donc je suis à égalité avec tout le monde et nous allons bien jouer! Disons que l’année dernière, j’ai eu le vélo inférieur [del 2018, ndr] c’était pourtant une motivation supplémentaire. J’essayais de le mettre derrière moi, de ne jamais y penser, de monter sur le vélo et de tout donner. Cela m’a également donné une stimulation supplémentaire, si j’étais capable de rester devant et de jouer les courses, c’était une satisfaction unique ! C’est arrivé plusieurs fois, puis lors de la dernière course à Valence, je me battais pour la victoire, j’ai terminé 2e à la ligne avant la pénalité. Une émotion unique !
Un bon point de départ pour 2023. Comment se sont passés les tests en début de mois ?
La motivation est très forte, j’ai hâte de partir ! Nous avons fait deux jours à Valence et c’était très, très bien. Je n’avais pas roulé en Moto3 depuis cinq mois, au début c’était un peu difficile de prendre le rythme, mais avec la nouvelle moto j’ai tout de suite eu de bonnes sensations. Le travail avance à merveille, j’ai hâte de me mettre en piste à Estoril et de continuer, je suis très confiant !
L’épaule a-t-elle bien répondu ?
Génial, comme déjà prévu après les entraînements très durs que j’ai faits à la maison. Cela ne m’a posé aucun problème.
Y a-t-il encore quelque chose que vous devez réparer ?
Non, je dois dire qu’il n’y a eu aucun problème. Je me sentais bien avec la moto, physiquement je suis assez prêt. Peut-être manquait-il juste le fait qu’en hiver je n’étais pas capable de rouler autant, je n’ai fait que quelques jours sur les grandes pistes. L’œil a donc dû s’habituer aux vitesses élevées que je n’avais pas connues pendant l’hiver, mais à la fin de la première journée, je m’y suis réhabitué.
Luca Lunetta, nous pouvons vous considérer comme l’un des gars à surveiller, n’est-ce pas ?
Esperons-le! Mais je suis content de l’entendre, cela signifie que le travail que je fais fonctionne. Je vais tout donner, je suis sûr qu’on va s’amuser.
Avez-vous un objectif ou, pour avoir de la chance, commencez-vous en premier et ensuite vous verrez ?
Disons que pour ne pas trop me mettre la pression, je ne m’en souviens pas souvent, mais le but est certainement de jouer toutes les courses et peut-être de viser le titre JuniorGP. Désormais l’équipe a mis à ma disposition tous les moyens disponibles entre la moto et le groupe, nous sommes vraiment au top et nous avons toutes les références en ordre. Ensuite on verra course après course, il faut toujours être très calme et voir comment la situation évolue.
Comment se passe l’attente pour le début de la saison JuniorGP maintenant ?
Nous n’avons pas d’autres essais, mais cela ne me déstabilise pas : je suis content du travail accompli et confiant. Le week-end prochain, cependant, je serai au CIV de Misano pour une nouvelle wild card en Moto3 avec AC Racing : on peut dire un warm-up, un apéritif. Ce sera alors un week-end très long : d’habitude nous partons le jeudi, mais pour la première étape à Misano ils ont rajouté une journée, donc nous partons le mercredi. Cinq jours de Moto3 ce n’est pas peu, du mercredi au dimanche, plein de choses ! Puis le dimanche suivant nous irons à Estoril à pleine charge.
Photo: Social-Luca Lunetta