Le MotoGP peut envisager avec confiance la percée écologique de 2024. Comme on le sait, au moins 40 % de biocarburant seront introduits l’année prochaine. Le tout en anticipant la transition vers un carburant 100 % durable attendue à partir de 2027. Sur le papier, une transition qui a suscité diverses inquiétudes, mais au vu de ce qui se passe au Japon, elle ne devrait pas poser autant de problèmes. En témoignent les premiers essais du All Japan Superbike où, avec l’adoption d’un 100% biocarburant prévu par la réglementation, les chronos n’en ont pas été si impactés. Surtout sur un circuit complet comme Suzuka.
TOURNANT ÉCO DU ALL JAPAN SUPERBIKE
Au Pays du Soleil Levant, en effet, les temps étaient en avance sur la courbe. Premier championnat du monde, cette année dans le All Japan Superbike (JSB1000) toutes les motos en course rouleront au biocarburant Renewablaze NIHON R100 fourni par ETS Racing Fuels. C’est précisément une essence 100% durable et renouvelable. Après des inquiétudes initiales légitimes, les garanties en la matière sont venues du japonais Federmoto lui-même (MFJ), mais pas seulement. Ce biocarburant sera développé en collaboration constante avec les constructeurs concernés, notamment Yamaha, Honda, Kawasaki et Suzuki.
PREMIERS ESSAIS AVEC DES SUPERBIKES CONVAINCANTS
Ces dernières semaines, les équipes et les constructeurs ont procédé aux premiers essais privés, préparant la première sortie publique enregistrée hier à Suzuka. La bonne nouvelle est que les temps n’ont pas souffert, avec Katsuyuki Nakasuga (Yamaha Factory Racing Team), 11 fois champion de la JSB1000 et détenteur du record, qui est déjà très rapide. Son temps de 2’05″976 est un beau parcours, dans la lignée des meilleurs chronos en course de la catégorie, à 1″ du record de la pole des 8 Heures de Suzuka 2022 établi par Tetsuta Nagashima (2’04″934). Le record absolu de la piste avec un Superbike reste loin : en 2019, dans des conditions très favorables, Takumi Takahashi avec la CBR HRC a parcouru en 2’03″592.
MOINS DE POUVOIR
Même les vitesses de pointe n’ont pas été affectées, avec Nakasuga & co. tous au-dessus de 300 km/h. Cependant, le quadruple vainqueur des 8 Heures de Suzuka a lui-même admis qu’il y avait une sensation de moins de puissance et que l’adaptation au biocarburant impliquerait un surcroît de travail dans les semaines à venir. Notamment avec l’adoption de mappings spécifiques, pas encore testés dans celui de Suzuka.
VERS LA PREMIÈRE COURSE DU ALL JAPAN SUPERBIKE
Les protagonistes du All Japan auront encore deux journées d’essais à Motegi avant le début de la saison, sur la même piste, les 1er et 2 avril prochains. Le premier véritable cas test de cette percée “éco” a suivi avec une attention particulière également sur le Vieux Continent.