Nous avons tous des moments de pause pour nous détacher de quelque chose, surtout lorsque ce qui nous tient le plus à cœur a tendance à nous épuiser intérieurement. Lorsque nous ne sentons plus qu’il nous appartient, ce que la vie a été pour nous jusqu’à ce moment-là nous ennuie et nous devons faire autre chose. C’est ce qui est arrivé à Kimi Raikkonen fin 2009, à tel point qu’il quitte la Formule 1 après 9 ans de succès couronnés par le titre mondial 2007 avec Ferrari : ce fut le dernier succès au championnat des pilotes pour le Cheval Cabré. . Les deux années d’absence de la F1 en 2010 et 2011 l’ont vu courir en WRC et en NASCAR. Il arrive alors que le désir revienne et que vous soyez prêt à retourner dans votre monde et c’est ce qui s’est produit. En 2012, Kimi est revenu dans les meilleures séries de courses et l’a fait avec Lotus.
2012 marque le retour de Kimi Raikkonen et Lotus en Formule 1
L’année 2012 a non seulement vu le retour du pilote finlandais mais aussi le retour de l’entreprise britannique, qui avait acquis son droit sur la grille en prenant la place de Renault qui s’était désisté. Kimi avait Romain Grosjean comme partenaire chez Lotus, les deux avaient pour objectif de redonner à l’écurie anglo-saxonne son ancienne gloire. L’année est mémorable, étant donné que dès la quatrième manche à Bahreïn, Raikkonen est monté sur le podium. Il est arrivé deuxième derrière Sebastian Vettel et devant son coéquipier Grosjean et rééditera le podium lors de la course suivante à Barcelone, en terminant troisième. Cette aventure n’aurait pas pu mieux commencer que ça, la E20 est une monoplace solide et qui fonctionne bien. Renault, qui avait tout vendu, s’est un peu gâché la main, mais jamais comme Honda avec BrawnGP en 2009.
L’année a donc dépassé les attentes avec 9 podiums pour les deux pilotes au cours de la saison jusqu’à Abu Dhabi. Divisé en 6 conquis par les Finlandais et 3 par les Français. La saison suivante cependant, après le podium de Kimi à Spa-Francorchamps, la situation semble avoir pris une tournure plus négative. Les podiums étaient devenus une chimère, même s’il faut dire que Räikkönen est entré à deux reprises dans le Top 5. Cependant, un nouveau test convaincant était nécessaire, étant donné que dans la deuxième partie de saison, il n’était plus parvenu à trouver le podium. Ainsi arrive Abu Dhabi, une piste étrange où l’inattendu se produit mais où l’on se retrouve la plupart du temps face à un spectacle ennuyeux pour les fans.
L’arrivée à Abu Dhabi 2012 était avant tout une question de lutte au sommet
Le week-end se concentre davantage sur la course aux deux titres, Red Bull n’a besoin que de peu pour conserver le sceptre, tandis que la lutte entre Sebastian Vettel et Fernando Alonso se poursuit point par point. Il est donc indispensable que tout se concentre là-dessus. Le week-end sur piste commence et la pole position samedi revient à Lewis Hamilton. Le pilote McLaren se place devant la Red Bull de Marc Webber, tandis qu’en deuxième ligne on retrouve Pastor Maldonado avec la Williams et Raikkonen avec la Lotus. Le champion du monde Vettel est obligé de repartir de l’arrière, étant donné que sa RB8 n’avait pas le bon carburant pour ramener la voiture aux stands après la Q3 des qualifications. La course du dimanche démarre et ce au nom de Hamilton et de sa MP4-27. Le pilote britannique semble pouvoir contrôler la course et s’enfuit immédiatement, mais il n’a pas pris en compte la malchance.
La magie de Kimi à Yas Marina
Lewis a été contraint d’abandonner au cours du vingtième tour en raison d’une panne technique sur sa voiture. Le gel tombe dans le garage de l’équipe Woking, qui voit ses rêves de victoire s’évanouir, tandis que ceux du garage Lotus deviennent réalité. Le commandement de la course est passé entre les mains de Kimi Raikkonen, qui après un départ convaincant s’est retrouvé de la quatrième à la deuxième position et a pris la tête après l’abandon du leader. Räikkönen met à profit son plus grand talent, celui de gérer les pneumatiques. Derrière lui se trouve Alonso, Ferrari essayant de le rattraper pour gagner le plus de points possible sur Vettel, qui entre-temps a grimpé à la troisième place. Le mur de la Lotus presse Kimi à chaque tour, et durant le vingt-deuxième tour, il ouvre la radio et crie à tout le mur : « Laissez-moi tranquille, je sais ce que je fais ». Traduit : « Laissez-moi tranquille, je sais ce que je fais ». Kimi le savait vraiment puisqu’il a franchi la ligne d’arrivée en première position.
Le retour au doux goût de la victoire
Kimi Raikkonen remporte le GP d’Abou Dhabi 2012 avec seulement 8 dixièmes d’avance sur Alonso, renouant avec le succès en Formule 1 après 3 ans, c’est-à-dire depuis le GP de Belgique 2009. Ce jour-là, il y a aussi eu un retour à la victoire pour Lotus, même si elle ne portait plus que le nom de l’équipe anglaise historique. C’était la cerise sur le gâteau du retour de Kimi en F1, qui tenait à préciser qu’il restait un dur à cuire. Le Finlandais a remporté une autre course avec l’équipe anglaise, l’année suivante, la première à Melbourne, en Australie. L’année n’a pas été la meilleure pour le duo, car ils se sont séparés à la fin de l’année, Raikkonen l’accusant de ne pas être payé par l’équipe. Il revient donc chez Ferrari où il s’est imposé à Austin en 2018, avant de terminer sa carrière chez Sauber Alfa Romeo. La course du 4 novembre 2012 est l’une des plus importantes de toute la carrière de Kimi, à égalité avec Interlagos 2007 et son plus grand chef-d’œuvre, Suzuka 2005.
PHOTO : Formule 1 sociale