Il est une recrue de la Rookies Cup et n’avait jamais couru sur le circuit Bugatti auparavant. Guido Pini a cependant réussi à créer un week-end vraiment excellent, décrochant également son premier podium au championnat ! Pas mal pour le jeune de 15 ans originaire du Mugello, farouche protagoniste du rendez-vous qui vient de s’achever au Mans. Après un peu trop d’erreurs dans les deux premières manches, voilà la patte en Course 2, avec une pincée de regret pour le résultat qui aurait aussi pu arriver en Course 1. Le week-end prochain, Pini cherche la « rédemption » en ETC après zéro en Estoril, d’abord, cependant, nous a demandé la première satisfaction en France.
Guido Pini, comment s’est passé le week-end au Mans ?
Je dirais que c’était un très bon week-end ! Lors des deux premiers essais libres que nous avons terminés devant, la piste était nouvelle pour moi mais je me suis tout de suite senti très bien. En qualifications, j’ai fait 3e, bien mieux que les autres fois. Du premier rang vous partez beaucoup plus détendu, vous êtes déjà devant.
Puis les courses s’enchaînent, comment se sont-elles déroulées ?
Dans la Course 1, j’ai terminé 5e, mais parce que j’ai raté la première chicane et perdu quelques places. Dommage car j’étais deuxième… Mais on s’est rattrapé en Course 2, deuxième !
Guido Pini, rookie déjà monté sur le podium en seulement trois manches. Pas mal, non ?
Oui, je dirais vraiment sympa !
Comment avez-vous vécu le temps moyen au Mans ?
Heureusement quand c’était notre tour il n’a jamais plu. Il y a eu des moments où nous avons pris des risques, comme lors des qualifications : avant nous, c’était le tour de la MotoE et ça commençait à couler. Heureusement, cependant, il s’est arrêté. Par contre, vendredi n’était pas très bon, samedi nous avions une course en soirée. Mais le matin, il avait plu et la Moto3 avait en fait roulé sous la pluie. Le lendemain, nous avions la course toujours à la même heure et on pensait qu’il allait pleuvoir, mais cela ne s’est pas produit.
Deux courses à des moments très différents, avez-vous vraiment senti la différence ?
Oui, surtout dans les premiers tours. Nous sommes partis pour la Course 1 avec un temps plus chaud et donc avec un asphalte beaucoup moins glissant, mais le lendemain il faisait froid. La course 2 était à 8h50 du matin, nous avions donc besoin de quelques tours pour réchauffer les pneus.
Guido Pini, à part l’erreur à la chicane, as-tu quelque chose à te reprocher ?
En Course 1, je dis exactement cela, mais j’étais peut-être moins agressif qu’en Course 2. Dans la deuxième course, si quelqu’un me dépassait, je répondais immédiatement, mais disons dans la première course que je voulais la terminer après les chutes précédentes. Rester toujours dans le groupe de tête, se battre pour le podium, mais un peu plus détendu, essayer d’y arriver. Mais de toute façon toutes les chutes n’ont jamais été dues à des erreurs de vitesse : à Portimao j’étais hors ligne, à Jerez j’étais nerveux parce qu’un m’avait dépassé et j’étais allé un peu large, j’ai voulu le redoubler mais j’ai chuté. Course 2 au contraire, en plus de l’analyse de la Course 1, j’ai pris plus de risques et ça s’est bien passé.
Vous ne connaissiez pas le circuit du Mans, qu’en pensez-vous ?
C’est une belle piste, avec toutes les chicanes et un bon freinage, donc je me sens plutôt bien. C’est aussi une piste où il n’est pas facile de dépasser, soit on le fait dans la première partie, soit cela devient difficile. Il y a beaucoup de S et d’endroits assez rapides où il est difficile d’entrer, et alors peut-être que vous ferez un carrefour. Ce n’est pas un morceau très simple, c’est différent de tous ceux que j’ai fait jusqu’à présent.
Une nouvelle découverte pour vous.
Après deux week-ends d’affilée sur des circuits connus, un Le Mans que je n’ai jamais roulé en forme ! C’était agréable d’avoir une course qui était nouvelle pour tout le monde à la fin.
Un podium « rédempteur » après les précédentes chutes en Rookies Cup ?
Oui, disons que je me suis racheté. Nous n’avions jamais vu le bon travail que nous avions fait lors des premières courses, en partant derrière, il était difficile de récupérer. Ensuite, à Portimao et à Jerez, le premier groupe était parti, au Mans, j’ai commencé devant et il restait environ 20 pilotes ensemble ! C’était encore plus difficile.
Guido Pini, peut-on aussi le définir comme un rachat zéro en ETC à Estoril ?
Disons que c’était une erreur qui venait du premier virage. Comme je n’étais pas proche, un ou deux coureurs m’avaient dépassé, je ne me souviens plus exactement, et Ferrandez m’a également dépassé dans le virage après. Pour résister, j’ai freiné un peu plus et j’ai chuté.
Une finale résolument amère.
Oui, aussi parce que je me sentais beaucoup mieux avec la moto qu’en Course 1. Nous avons pris un mauvais départ, puis le trio Estrella Galicia est parti et je n’ai même pas pu me battre pour le podium. En Course 2, en revanche, ça s’est bien passé, même si j’ai chuté ensuite.
Le week-end prochain, cependant, c’est l’heure du deuxième tour à Valence.
Nous y sommes déjà allés pour un essai avec l’équipe, ce que nous n’avons pas fait pour Estoril. C’est sûr qu’à partir de jeudi on sera très compétitif par rapport au Portugal, on avait un peu plus galéré là-bas. Mon objectif est de toujours rester devant et de me battre pour le podium ou pour la victoire.