Lorsque cela s’est produit à Phillip Island, cela a laissé plusieurs points d’interrogation. L’une d’elles surtout, à laquelle on ne répondra probablement pas, concerne le fait que, alors que le MotoGP Sprint a été annulé, les Moto3 et Moto2 ont continué leurs courses. Les signes étaient tous là, depuis les échauffements jusqu’aux multiples chutes avant même les courses. Pourtant, tout s’est bien passé, alors que le MotoGP n’a même pas commencé dimanche, la longue course avait en fait été avancée à samedi. Pourquoi plutôt « sacrifier » les enfants, les plus jeunes présents en MotoGP ? Beaucoup ont pris un gros risque…
Moto3, combien de crashs
Au warm-up, dans des conditions déjà très compliquées, la seule chute fut celle de David Munoz. Quelques heures passent et c’est l’heure de la course, les problèmes ne tardent pas à arriver : Diogo Moreira est le premier à chuter, mais une fois réparée la moto s’alignera normalement et la course commencera. Quatre tours et il rentre au garage avec d’étranges maux, ce n’est que plus tard qu’il comprend pourquoi. « Une fois que vous avez regardé les images, vous avez vu que [dopo la caduta] il avait perdu connaissance. Personne ne le savait, sinon nous ne lui aurions pas permis de prendre le départ de la course. » » a expliqué plus tard l’équipe MT Helmets-MSi dans un communiqué. Toujours dans le tour aller du Moto3, Matteo Bertelle chute également, puis Daniel Holgado, avec une moto accidentée (et une course contre la montre pour la réparer) et du sang sur le visage qui remonte ensuite à une coupure à un sourcil.
Un pansement et c’est parti, l’Espagnol jouera le match régulièrement. Il y avait également Vicente Pérez, un bon protagoniste en tant que remplaçant dans la course jusqu’à ce moment-là et qui s’est ensuite retiré de la course en raison d’une nouvelle chute. La liste est longue, nous arrivons maintenant à tous les autres accidents survenus lors du GP qui a débuté comme d’habitude. Le premier était David Alonso, suivi de Filippo Farioli, Ivan Ortola, David Munoz, Mario Suryo Aji (excellent 6ème jusqu’alors), David Salvador, Syarifuddin Azman, Xavi Artigas, Adrian Fernandez solidement en tête avant la chute et puis repartit, bien décidé à terminer la course. Seuls drapeaux jaunes au moment des accidents, la distance prévue était dûment parcourue.
Moto2, autres risques
Après le Moto3, c’est la classe intermédiaire qui démarre, déjà la plus endommagée au warm-up. Manuel Gonzalez, Albert Arenas, Lukas Tulovic, Kohta Nozane volent (littéralement), « de simples dérapages pour Tony Arbolino et Zonta Van Den Goorbergh. On arrive à la course, ou plutôt au dernier tour avec Pedro Acosta au sol : course contre la montre pour réparer la moto, le leader Moto2 sprinte de l’arrière. Nous partons, quelques virages et il y a un risque énorme pour Alonso Lopez, qui a pris la tête et a subi une chute juste devant le groupe, mais heureusement il a glissé jusqu’à sortir de la piste et tout s’est bien passé.
Mais ce n’est qu’un début, la liste s’allonge : Darryn Binder, Zonta van den Goorbergh, Barry Baltus, le nouveau leader de la course Sergio Garcia, Filip Salac (provisoirement 3ème) s’allongent. On procède ensuite à Sam Lowes, une mauvaise chute également pour Jake Dixon, qui a subi un traumatisme à l’épaule droite, les contrôles ultérieurs ont exclu des fractures. Les derniers sur la liste sont Mattia Casadei (retourné dans le top 10) et Celestino Vietti (seulement un violent accident, le pilote déjà meurtri va bien), qui semble avoir finalement convaincu la Direction de Course d’opter pour le drapeau rouge. Course arrêtée après 9 tours et demi-points attribués.
C’est au tour du MotoGP Sprint… En fait non
Après le Moto3 et le Moto2, nous voilà à la dernière course, exceptionnellement la courte course MotoGP, désormais prévue pour conclure le week-end en Australie. On connaît la fin : la course est annulée en raison de conditions météorologiques risquées, de pluie et de vent de plus en plus forts. Mais des conditions qui ont également été rencontrées par les garçons des catégories Moto2 et Moto3, qui ont plutôt pris le départ régulièrement. Nous avons répertorié précédemment les résultats de ces courses, bien au-delà du simple classement. La question principale reste donc la même : pourquoi les classes mineures ont-elles concouru dans leurs courses et seul le MotoGP a été arrêté ? Chacun tirera son propre jugement de ce qui s’est passé à Phillip Island.
Photo : motogp.com