Il était une fois un adulte à 21 ans et, à la veille de son 21e anniversaire, Gabriele Giannini faisait ses premiers pas parmi les « grands ». Il a fait ses débuts sur la Kawasaki de l’équipe Prodina lors d’essais à Misano et les 28 et 29 octobre, il fera ses débuts dans le Championnat du Monde Superspor à Jerez. Le cavalier d’Anzio est parti de bas, jusqu’à il y a un an il travaillait comme ouvrier, c’est un garçon humble et déterminé et encore aujourd’hui il garde les pieds sur terre. Il est content du titre remporté en Trophée National avec Pistard BMW et regarde déjà vers l’avenir.
« Tout ce qui m’est arrivé m’a appris à ne jamais abandonner – Gabriele Giannini raconte à Corsedimoto – Je voulais conclure le Trophée National avec le titre. Au départ samedi j’ai pensé à rester parmi les deux premiers puis j’ai pensé au classement : une troisième place m’aurait permis d’affronter sereinement la course 2 et j’ai pensé ne pas prendre de risque. À la fin, Canepa a abandonné et j’ai remporté le titre très tôt. Honnêtement, j’ai même eu pitié de lui qui méritait de gagner la course. J’étais heureux de remporter le championnat, c’était un cadeau que je voulais m’offrir pour mon anniversaire mais aussi et surtout à l’équipe Pistard pour ce qu’elle a fait pour moi durant ces années passées ensemble.
Quel effet cela vous fait-il de passer du Trophée National au Championnat du Monde Supersport ?
« À Imola, c’était un peu comme le dernier jour d’école, avant de passer au lycée. Cela me fait un certain effet de penser à ne plus courir sur la BMW Pistard. Arriver à la Coupe du Monde est le rêve que j’ai depuis que je suis enfant et j’ai tout donné pour que cela se réalise. Je m’entraîne toujours deux fois par jour, j’abandonne ma vie sociale, je fais beaucoup de sacrifices mais maintenant oui, je fais mes débuts en Championnat du Monde. Au début, je sais que ce sera difficile. Jerez m’aidera à connaître la moto, l’équipe et l’environnement. Avec la Kawasaki, je n’ai fait qu’un seul essai à Misano chez les amateurs et je me suis bien passé aussi. Tout sera nouveau pour moi à Jerez, je sais que ce n’est pas facile de passer de 600 à 1000, cela me prendra du temps mais j’ai vraiment envie d’apprendre. L’émotion est là et elle est forte. Je partirai du Supersport, puis j’arriverai au Superbike à l’avenir si je le mérite. En moto, ce qui compte, ce sont les résultats : il faut s’engager, travailler dur, rester concentré et donner le meilleur de soi-même. »
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