2026 sera une année très importante pour la Formule 1, en raison de l’introduction d’une nouvelle réglementation qui marque une nette rupture avec le présent. Le PDG de la Formule 1, Claudio Domenicali, regarde cependant déjà plus loin, c’est-à-dire vers 2030, une saison qui pourrait révolutionner considérablement le championnat automobile suprême. Domenicale a en effet évoqué la possibilité d’abandonner les moteurs hybrides d’aujourd’hui, pour revenir à des moteurs 100% thermiques. Ces propos suscitent déjà beaucoup d’émoi, chez ceux qui souhaiteraient un retour aux anciens moteurs et chez ceux qui y voient une défaite. La suppression de l’hybride pourrait sonner l’alarme pour de nombreux constructeurs automobiles. Mais cela pourrait également ouvrir un tout nouvel avenir à la mobilité urbaine.
La Formule 1 doit suivre un chemin bien précis
Dans l’histoire de la Formule 1, l’aspect technique a souvent été prédominant, laissant carte blanche aux ingénieurs jusque dans l’innovation. Cette fois, Liberty Media et ceux qui investissent dans le championnat souhaitent rencontrer les pilotes. Beaucoup se demanderont : qu’est-ce que le retour aux moteurs à combustion interne a à voir avec les pilotes ? Les pilotes ont demandé une forte réduction du poids des voitures, pour tenter de faciliter les dépassements. Désormais, le poids des monoplaces est très élevé, un fait également dû aux batteries nécessaires pour alimenter l’unité de propulsion électrique. C’est un désavantage pour les pilotes, car souvent, ils sont obligés de rester derrière les voitures qui les précèdent, même si elles sont plus lentes, puisqu’ils n’ont aucune chance de dépasser.
Le championnat cherche donc des solutions, pour l’instant il ne s’intéresse qu’à la partie automobile. La question que peuvent se poser de nombreuses personnes les plus proches de l’environnement est : « mais alors la Formule 1 est sur le point d’abandonner sa politique de durabilité?” Au contraire, cela nous amène vers une solution encore plus écologique. Domenicali a parlé de carburants 100 % bio, qui devraient être commercialisés d’ici 2030. Les grandes compagnies pétrolières utilisent déjà des biocarburants, c’est-à-dire avec un pourcentage obtenu à partir de légumes, et l’espoir est d’atteindre 100 % de cette composante d’ici cette date, en renonçant aux matières fossiles. Le MotoGP s’est également ouvert à cette solution, avec l’obligation d’utiliser 40 % de composants végétaux. La vision d’une Formule 1 écologique continue donc, mais il veut trouver une solution qui satisfasse tout le monde : des pilotes aux fans.
La grande évasion de l’hybride
Les moteurs hybrides sont à un tournant, dans le sens où ils risquent de disparaître du sport automobile. La FIA a déjà annoncé qu’à partir de 2025 le Championnat du monde des rallyes n’utiliserait pas ces moteurs en raison de leurs coûts excessifs. Le coût est une matrice importante pour un retour aux moteurs à combustion, surtout maintenant, où les coûts pour les équipes ont considérablement augmenté. Le WEC utilise également des motorisations hybrides, mais attention, car là aussi il s’ouvre à la possibilité des biocarburants. Le championnat du monde d’endurance a sa catégorie reine qui est entièrement hybride et ouverte à différentes marques de voitures, mais il y a ceux qui commencent à se poser deux questions dans cette série aussi.
La Formule 1 suit également de près l’évolution du problème moteur découlant des autres championnats à quatre roues. Un demi-tour ou en tout cas une voie différente semble être ce que fait Indycar en ce moment. En réalité, la série américaine adoptera la solution hybride à partir de juillet après avoir pas mal souffert de son introduction de plus en plus tardive. Désormais, le championnat étoilé est prêt à dire au revoir aux moteurs à combustion après les 500 milles d’Indianapolis et ce n’est qu’après quelques saisons qu’il sera réellement possible de réaliser des analyses.
La Formule 1 regarde vers l’avenir en partant du passé
Ce ne sont que des hypothèses avancées par Stefano Domenicali, PDG de la Formule 1. La première étape sera 2026 et nous verrons ce qui se passera en vue de 2030. Un retour aux moteurs à combustion interne ne peut qu’être perçu d’un bon œil par le monde entier des passionnés. Nous avons grandi en écoutant le rugissement des moteurs, ce qui est la première chose qui nous a fait aimer cet environnement. Il est donc inévitable que nous souhaitions beaucoup revenir à ces moteurs. Les biocarburants pourraient également être utiles pour la mobilité urbaine, pour des raisons de coût plus avantageux par rapport aux véhicules électriques et hybrides. Nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve, ce que nous savons c’est que notre championnat bien-aimé, si l’on regarde vers l’avenir, pourrait nous réserver une douce surprise.
PHOTO : Formule 1 sociale