Ferrari a eu de nombreux grands pilotes, qui sont entrés dans l’histoire grâce à leurs victoires. Cependant, un pilote n’a jamais remporté de titre avec le rouge, mais il est le plus aimé des fans de Ferrari. Gilles Villeneuve aurait eu 74 ans aujourd’hui, mais un grave accident l’a éloigné trop tôt de ce monde, alors qu’il n’avait que 32 ans. Son visage est toujours associé à celui d’Enzo Ferrari, c’est parce que Drake aimait la façon de courir de Gilles. Une démarche qui n’avait qu’un seul objectif, celui d’être le plus rapide sur toutes les pistes. Chacun de nous a un souvenir qui nous lie à lui, même des gars comme moi, qui n’ont malheureusement pas eu le plaisir de le voir courir à son époque.
L’esprit combatif a fait de lui le plus aimé de tous
Quand on pense à Gilles Villeneuve, ce ne sont pas les victoires qui viennent à l’esprit, mais son envie de courir, son envie d’être toujours le plus rapide. Cette caractéristique a été comprise dès le début, c’est-à-dire déjà en 1977. Cette année-là, il a été appelé par McLaren pour faire ses débuts avec sa troisième voiture, lors de la dixième manche du championnat qui s’est déroulée à Silverstone. Le week-end du Canadien a été très animé et son talent était déjà évident lors des séances de pré-qualification. Le week-end a vu de nombreux pilotes s’inscrire, il a donc fallu procéder à une présélection. Parmi les coureurs les moins connus et les moins rapides, Villeneuve en faisait également partie.
Gilles réalise le meilleur tour et se qualifie avec 4 autres pilotes. Les qualifications officielles ont été encore plus surprenantes, puisque Gilles Villeneuve a terminé neuvième lors de ses premières vraies qualifications en Formule 1. La pole est revenue à James Hunt, qui pilotait la même voiture que le Canadien. Le fait est que l’autre voiture britannique, celle de l’Allemand Jochen Moss, n’a pas dépassé la onzième place. Villeneuve avait déjà fait mieux que l’autre pilote régulier de la société Woking. La course du Nord-Américain s’est terminée à la onzième place, après avoir enregistré le tour le plus rapide lors du warm-up matinal. Son don pour vouloir être le plus rapide sur la piste s’était déjà fait remarquer dès son premier week-end en Formule 1, c’était la meilleure carte de visite qu’il pouvait laisser à tous les autres pilotes de la grille.
Gilles Villeneuve et l’arrivée en rouge
En 1977, Gilles Villeneuve a non seulement roulé en Grande-Bretagne mais aussi au Canada et cette fois il l’a fait avec Ferrari, en remplacement de Niki Lauda. Enzo décide de donner une réelle chance au Canadien en 1978, la première année après la séparation avec Lauda. Niki était l’un des pilotes les plus glorieux de l’histoire, l’un des meilleurs en termes de talent et de résultats, mais Drake ne l’aimait peut-être pas vraiment. Lauda était un calculateur, il n’avait pas le courage de voir la vitesse comme seul objectif. Enzo n’aurait peut-être même pas aimé Michael Schumacher, comme il aimait le Canadien. Le lien qu’il ressentait avec Villeneuve était unique, c’est que Ferrari le voyait comme un pilote qui ne savait pas faire de calculs, il le voyait comme unique, car le seul objectif de Gilles était d’appuyer sur la pédale d’accélérateur.
Ce foutu 8 mai 1982
Sa façon de faire, celle d’essayer même de risquer plus que nécessaire, a peut-être conduit à sa disparition prématurée. Ce maudit 8 mai 1982 représente pleinement qui était Gilles Villeneuve. Villeneuve était sur le point de rentrer aux stands, étant donné qu’il ne restait que quelques minutes avant la fin de la séance de qualification du GP de Belgique, mais il a décidé d’aborder la chicane à grande vitesse, le problème et cette marche de la masse s’est retrouvé sur son chemin, qui était lent. Le Teutonique tente immédiatement de se déplacer vers la droite, mais Villeneuve fait de même, car il roule à toute vitesse et veut prendre le virage à fond. Les deux hommes entrent en collision, la voiture de Gilles prend son envol et termine sa course contre le garde-corps, la collision est si terrible que la Ferrari 126 C2 est brisée en plusieurs morceaux. Après l’impact, le pilote a été projeté à près de 50 mètres de son cockpit, heurtant le filet de protection. Les médecins ont tenté de le réanimer, mais l’accident a été si terrible que le soir du même jour, le pilote a été déclaré mort. Ironiquement, la collision s’est produite avec le pilote teutonique qui avait été son premier coéquipier à l’époque de McLaren, comme pour conclure une histoire.
La mort de Gilles Villeneuve seulement de cette façon
Gilles représentait le guerrier qui ne pouvait se contenter, celui qui voulait épater, il voulait toujours démontrer sa rapidité. Cette rapidité et sa manière de faire ont peut-être, ou plutôt, presque certainement, presque certainement conduit à sa mort prématurée. La question est qui sommes-nous pour juger le style de conduite de Villeneuve ? Personne, en fait, on ne peut même rien en dire. C’est pourquoi, mon souvenir est justement celui de nous avoir appris une chose, celle de ne jamais abandonner, celle d’être toujours soi-même, même quand parfois peut-être il vaudrait mieux lever le pied de l’accélérateur. Il aurait pu y avoir une fin différente, cela aurait pu ralentir, mais alors ? Combien se seraient souvenus de Gilles Villeneuve ? Combien de petits aujourd’hui n’ont toujours pas quelque chose dans leur chambre qui leur rappelle lui ?
Joyeux anniversaire Gilles où que tu sois.
PHOTO : Ferrari sociale