Le temps des présentations de voitures est révolu, et le temps des vieilles vidéos est également révolu. L’adrénaline de la Formule 1 est sur le point de renaître et ce, à partir du mercredi 21 février. Bahreïn sera le théâtre de trois jours d’essais, qui nous donneront les premières indications sur la saison de Formule 1. Tout le monde jouera à cache-cache encore un moment, mais il est évident qu’on découvrira beaucoup de choses. Les photos recouvertes par Photoshop pour cacher le fond, par exemple, ne seront plus qu’un souvenir, puisque tout sera dévoilé sur la piste. L’activité est donc sur le point de reprendre, avec les 20 pilotes prêts à comprendre au mieux la monoplace, car le 2 mars prochain, toujours sur la même piste, aura lieu le véritable début de la saison des courses.
Les tests sont rares, il faut capitaliser
Lors de cette seule série de tests, les équipes disposeront de 24 heures de piste. Un véritable marathon étalé sur trois jours qui verra les deux pilotes de chaque équipe se relayer sur la piste. Ainsi, tout bien considéré, chacun aura 12 heures pour comprendre la nouvelle voiture et commencer à la mettre en place. Une demi-journée par pilote, c’est un peu trop peu, mais la Formule 1 s’oriente désormais vers une réduction de plus en plus massive des essais. Les équipes n’aiment pas cette solution mais, inévitablement, elles doivent s’adapter aux règles et essayer de comprendre si leur nouvelle voiture est vraiment performante et si les résultats de la soufflerie et du simulateur sont confirmés.
Le sentiment doit naître immédiatement, pour que pour le début de la saison il y ait déjà une note positive et que nous ne commencions pas déjà à courir après. Les journées de tournage ont montré quelque chose, elles ont fait comprendre les voitures aux pilotes, mais ce sont les tests qui vont vraiment nous faire comprendre à quel point le travail en usine a été efficace. Le développement qui se poursuivra ensuite au cours de la saison n’aura comme tremplin que les week-ends de course. L’ère des tests illimités est terminée depuis longtemps, comme nous l’avons mentionné, et la Formule 1, qui vise à économiser de l’argent, ne reviendra pas à une solution de ce type. Une économie plutôt contrainte, compte tenu de l’ampleur des investissements : Mercedes, par exemple, compte deux mille salariés impliqués dans le projet. Un jour de test de plus ou de moins ne change certainement pas…
Le RB20 à l’honneur
A partir de demain les dix monoplaces n’auront plus de secrets et l’une sera la plus observée de toutes. Le nouveau RB20 constitue un bond en avant par rapport à la version précédente, il est donc évident qu’il attirera tous les regards. Red Bull a surpris tout le monde en reprenant également certaines des solutions utilisées par les autres constructeurs à sa poursuite. Le travail d’Adrian Newey a déjà été approuvé par les pilotes ; il semble donc que le génie britannique ait compris comment faire en sorte que les solutions des autres fonctionnent au mieux sur ses chefs-d’œuvre. Gardez bien sûr aussi un œil sur les autres, les supporters des autres équipes espérant que les commentaires des experts soient positifs.
Le SF-24 est né d’un travail de près de 10 mois et sera le premier sous la direction complète de Frédéric Vasseur. Le directeur de l’équipe Ferrari ne peut plus commettre d’erreurs, en 2024 il n’aura plus de comparaisons avec son prédécesseur Mattia Binotto. Après ces deux années infructueuses, Mercedes veut vraiment redevenir dominante en Formule 1. La W15 doit redonner du peps à l’équipe et veut le faire avec les nouvelles solutions apportées pour la saison. Il y a aussi de l’attente pour les autres, avec le MCL38 qui, comme nous l’avons dit, devra être parfait immédiatement. Andrea Stella, qui pilote chez McLaren depuis l’année dernière, a les mêmes attentes que le Suisse chez Ferrari, donc pour lui aussi il y aura peu d’excuses en cas d’année ratée.
La Formule 1 présentera des tests à Bahreïn sur toutes les plateformes
Les trois jours d’essais de demain à vendredi seront entièrement couverts par des vidéos en direct. La Formule 1 diffusera gratuitement l’activité sur la piste sur ses chaînes : YouTube et TikTok. Les tests pourront également voir SKY et Now TV, mais ils ne couvriront que le travail du matin. Le circuit de Sakhir nous tiendra compagnie de 08h00 à 17h00. Neuf heures de travail quotidien, dont une pause déjeuner. Les moteurs sont sur le point de démarrer et resteront allumés sur la piste de Bahreïn, étant donné que le championnat du monde débutera également la semaine prochaine. Cette année, il y aura une grande nouveauté, étant donné que la course se déroulera le samedi pour respecter la tradition (y compris religieuse) de ce pays. Le temps des bavardages est donc terminé, place désormais au chronomètre.
PHOTO : Formule 1 sociale