La victoire a toujours une saveur spéciale, unique, incomparable. Federico Caricasulo en Indonésie a renoué avec le succès en Championnat du Monde Supersport après un long rapide, à califourchon sur la Ducati. L’année dernière, cependant, il avait été un protagoniste, terminant le championnat à la quatrième place avec cinq podiums à son actif.
« Gagner est totalement différent de tout – Federico Caricasulo raconte Corsedimoto – Des émotions, des sensations sans commune mesure avec celles ressenties sur les podiums. Cela faisait quatre ans que je n’avais pas gagné une course du Championnat du Monde Supersport, depuis Portimao 2019 quand j’étais avec EvanBros : je garde de bons souvenirs de l’équipe de Romagne avec qui j’ai couru pendant de nombreuses années. En 2021, j’avais remporté six courses CIV Supersport avec MotoxRacing mais gagner au Championnat du Monde est une toute autre chose ».
Votre bilan des deux premiers tours ?
« En Australie, les conditions étaient particulièrement difficiles, cela avait été une catastrophe avec beaucoup de malchance et des problèmes de toutes sortes. En Indonésie, nous avons réussi à exprimer notre véritable potentiel. Notre niveau est celui montré à Mandalika ».
Pensez-vous pouvoir prétendre au titre ?
« Nous pouvons être dans le jeu. Le championnat est encore très long et cela n’a vraiment aucun sens de penser au classement. Il faut regarder course par course, en construisant les résultats à partir de vendredi. Puis en octobre on regardera où on en est ».
Le Championnat du Monde Supersport est différent de ces dernières années et les motos à battre semblent être les Ducatis.
« Je pense que ce sera un bon championnat, très équilibré. Tout le monde parle de la Panigale mais selon moi la moto à battre reste la Yamaha qui est en avance depuis tant d’années : il est plus facile pour les équipes de gérer une R6 car elles ont toutes les données, les références. Si on parle de MotoGP ou de Superbike, Ducati a une moto incroyable, championne en titre et c’est la favorite. En Supersport c’est excellent, toutes les équipes qui l’utilisent arrivent à faire des résultats, mais c’est encore jeune, ça a un gros potentiel mais il y a encore beaucoup de choses à peaufiner ».
Quels sont les favoris ?
« Évidemment, Bulega mais aussi Manzi, Oncu et De Rosa peuvent très bien faire, surtout dans certaines courses. Je pense que ce sera un championnat très compétitif. Nous devons également garder un œil sur les Triumph et les MV ».
Si une Ducati se battait pour le titre, pourrait-il y avoir une sorte de collaboration entre les pilotes qui roulent sur la Panigale ?
« Je cours pour moi et pour mon équipe, je n’ai pas de contrat avec le constructeur Borgo Panigale. Les pilotes qui courent avec Ducati sont mes premiers rivaux, encore plus que ceux qui courent avec d’autres motos ».
Durant l’hiver, avez-vous eu des propositions pour atterrir en Championnat du Monde Superbike ?
« Le Superbike est beau et il y a eu quelques offres mais rien d’attrayant. Je préfère rester en Supersport pour gagner que de monter de catégorie sans un package technique capable de bien faire. On verra dans le futur. »