Un week-end de feu pour les équipes d’aujourd’hui mais aussi pour celles de demain. Stefano Bedon est le Team Manager du Fantic Racing Team qui prendra le relais de VR46 dans le Championnat du Monde Moto2 dès le lendemain. Ces derniers jours, il s’est efforcé de mettre toutes les pièces d’un puzzle complexe au bon endroit. Entre-temps, il officialise les noms des coureurs et les polémiques ne manquent pas, notamment à propos de Niccolò Antonelli. Si le nom de Celestino Vietti, premier guide, rencontre un vif succès, Niccolò suscite une certaine perplexité dans le paddock. Après les dernières saisons, on pense qu’il ne mérite pas de concourir dans une équipe de référence du Championnat du Monde Moto2.
Stefano Bedon explique le contexte de ce choix à Corsedimoto.
« En tant que premier guide, nous avons pris Celestino Vietti et tout allait bien, personne n’avait à se plaindre – dit le chef d’équipe Fantic – le choix du deuxième pilote était plus complexe ».
Sur qui étiez-vous orienté ?
« Nous avions pensé à Remy Gardner qui est certes fort mais un pilote qui court en MotoGP aujourd’hui est un peu risqué, une épée à double tranchant. S’il va bien c’est bon, s’il va mal c’est la faute du vélo. Puis il a d’autres ambitions, il ambitionne de rester en MotoGP ou en World Superbike. Nous aurions probablement été un peu une solution de repli pour lui et ce n’est certainement pas ce que nous voulons ».
A part Gardner, à qui avez-vous pensé ?
« Lorenzo Baldassarri, et ce n’est pas un mystère. C’est un pilote que je respecte et qui se débrouille très bien en Championnat du Monde Supersport cette année. Cela aurait été un peu un pari de le faire revenir et à certains égards presque un saut dans le vide ».
Vous avez été le team manager de Romano Fenati pendant des années et vous êtes toujours en bons termes. As-tu aussi pensé à lui ?
«Nous ne l’avons jamais pris en considération pour, par exemple, des raisons environnementales. La nôtre est une nouvelle équipe mais l’essentiel du staff est celui de VR46 ».
Mattia Pasini ?
« Il y a eu des contacts car c’est un pilote rapide et italien, pourtant il a 37 ans, c’est un fait ».
Vous êtes allé un peu à l’exclusion ?
« Non, je ne dis absolument pas ça ».
Pourquoi avez-vous choisi Niccolò Antonelli ?
« La première chose que Celestino Vietti m’a dit, c’est qu’il aurait aimé continuer avec Niccolò parce qu’ils sont amis, même en dehors de la piste. Tout le monde aime Niccolò au sein de l’équipe, dans le VR46 actuel il y a un beau climat et il faut le reconnaître. Ils auraient aimé continuer tous ensemble, il y a sérénité et harmonie. La confirmation de Nicco aurait certainement fait du bien à l’équipe et ça n’a aucun sens de casser certains équilibres alors j’aime beaucoup le pari d’Antonelli ».
Il est pilote de relance.
« Metté dans les bonnes conditions il peut bien faire mais il y a aussi un autre avantage pour Fantic : s’il va bien c’est grâce à nous, à l’équipe donc le choix de Niccolò est tout en notre faveur ».
Comment vous sentez-vous avec le personnel de VR46 ?
« Ce sont de très bons gars et je ne dis pas cela pour plaire à quelqu’un mais je décris la réalité. Ils sont soudés, gais, gentils. J’ai passé un bon moment avec Locatelli. On va confirmer tout le staff parce qu’ils le méritent, un groupe comme ça on ne peut pas y toucher ».