Niccolò Canepa a été la star des qualifications des 24 Heures de Spa, en tête de l’équipage Yamaha Yart qui a décroché la pole position. En endurance en revanche, partir en tête ne compte pour rien, la régularité et la vitesse font la différence, notamment dans les moments clés de la journée et de la nuit de course. Des qualités qui ne manquent pas au champion du monde génois de 35 ans. Après les premières escarmouches, confiées à l’Allemand Marvin Fritz, la Yamaha officielle passe entre les mains de Niccolò Canepa, prenant le large. L’ancien champion du monde a élevé le rythme de la course, permettant à l’équipe d’Iwata de gagner douze secondes sur les adversaires les plus insidieux. Un tout petit avantage dans des 24 Heures, pourtant d’une certaine taille, mais annulé par l’entrée en piste de la voiture de sécurité, qui a réuni le peloton. Tout est donc à refaire et un marathon en route vers le crupuscle avec une situation incroyable : Yamaha Yart, Honda FCC TSR et Suzuki Yoshimura se jouent côte à côte, comme s’il s’agissait d’un GP !
Beaucoup de revers
Le tracé très rapide des Ardennes, avec une vitesse moyenne de plus de 180 km/h par tour, met à l’épreuve la fiabilité des motos et l’habileté des pilotes. Même s’il n’y a que 36 équipages au départ, après quatre heures, il y a déjà eu de nombreux accidents. Deux ont nécessité l’intervention de la voiture de sécurité : l’incendie de la moto n°24 (Bmrt 3D Maxxess Nevers) et la chute consécutive de la n°16 (Holland Motorstore) qui est restée dans une position dangereuse. Pas de problème pour les pilotes.
BMW Motorrad perd… le tour
La première neutralisation a coûté cher à l’une des équipes les plus prestigieuses, à savoir BMW Motorrad. Jérémy Guarnoni est sorti de l’arrêt au stand alors qu’une des deux voitures de sécurité était déjà passée, la voie était donc fermée, faisant perdre un temps précieux. La formation est donc sortie de la liste restreinte du succès, du moins pour le moment. Mais aux 24 Heures, l’impondérable est toujours au rendez-vous. Pour l’instant, même pas la Ducati ERC qui brille, qui après avoir frôlé la victoire au Bol d’Or en septembre dernier, n’a plus su s’exprimer au même niveau. Le renoncement de Chaz Davies, remplacé par le Suédois Jesper Pellijeff pèse lourd. L’arrivée à 14h00 le dimanche 18 avril : la route est encore longue…
Super Gamarino et Calia
Toujours après 4 heures de course, parmi les dix pilotes italiens en piste (en plus de Canepa) se distinguent également Christian Gamarino et Kevin Calia, partageant la Kawasaki ZX-10R de l’équipe 33 Louit April Moto avec le Français Gabriel Pons. L’équipage navigue autour de la dixième position, deuxième de la catégorie Superstock actuellement dirigée par Honda National Motos.
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