Les motards handicapés peuvent-ils rivaliser avec les valides ? Emiliano Malagoli veut relever la barre et se prépare à un défi apparemment impossible. L’objectif est de participer aux 24 Heures du Bol’Or 2023 avec un équipage composé de deux pilotes handicapés et d’un valide.
« L’équipage devrait être composé de moi et Samuele Bertolasio plus un pilote non handicapé encore à définir – explique Emiliano Malagoli à Corsedimoto – Nous y travaillons et la principale difficulté est évidemment d’ordre économique. Nous recherchons des sponsors ».
Avec quel vélo comptez-vous le faire ?
« Avec la BMW S1000 RR. Je suis lié à l’entreprise allemande depuis 2019 et nous ne pouvions utiliser qu’une BMW ».
Avec quels objectifs ?
« La première est de se qualifier. Cependant, Samuele Bertolasio du Championnat d’Europe paralympique de motocyclisme au Mans a déjà réalisé des chronos qui lui auraient permis de se qualifier pour les 24 Heures donc nous pouvons le faire. Évidemment, vous devez faire une préparation spécifique pour une course aussi longue et exigeante avec autant d’heures de conduite de nuit ».
De nouveaux scénarios s’ouvrent-ils pour les pilotes handicapés ?
« Oui, nous voudrions faire comprendre à tout le monde que les enfants légèrement handicapés peuvent rivaliser avec les valides au niveau mondial. Il faut être réaliste et ne pas envoyer le mauvais message : si quelqu’un a un handicap grave, il ne peut pas penser à disputer le championnat MotoGP ou Superbike, mais ceux qui ont des problèmes physiques qui ne sont pas excessivement handicapants peuvent le faire. Soyons clairs : il y a un abîme entre les voitures et les motos, tout est beaucoup plus facile sur quatre roues, cependant je pense qu’il faut aller plus loin et c’est le message que nous voulons faire passer aux jeunes motards ».