Un championnat conclu en gloire. La 2ème place de la Course 1 au Mugello a suffi à Edoardo Liguori, à 28 millièmes de la victoire, pour assurer le tricolore PreMoto3, puis remporter le triomphe dans la Course 2. Le point culminant d’une saison qui a bien commencé d’emblée et s’est terminée de la meilleure des manières. sur la piste toscane. À tous égards, étant donné que la dernière manche du CIV 2023 se superposera à l’ETC d’Aragon, Liguori ne sera donc pas là à Imola. Peu importe pour le Talento Azzurro de Rome né en 2008, qui a fait ses débuts dans la marque monomarque Honda après la wild card de 2022, qui, lors de sa troisième saison avec Pasini Racing et 2WheelsPoliTO, est devenu le dernier champion de l’actuelle tricolore PreMoto3, avant le grand révolution. Apprenons à mieux le connaître.
Edoardo Liguori, nouveau champion PreMoto3. Quelle année pour toi ! Vous y attendiez-vous ?
Ce fut une saison très positive. Depuis la première course à Misano, j’ai été parmi les plus rapides et j’ai toujours été très régulier. Je pense que c’était l’aspect clé de la saison. Comme prévu… Je m’attendais à pouvoir rester devant, mais pas à être aussi brillant !
Un triomphe déjà arrivé lors de la course de samedi.
Je suis arrivé avec 91 points d’avance, donc j’étais plutôt serein. Je n’ai jamais ressenti de pression, en fait je n’ai jamais regardé le championnat jusqu’à la ligne d’arrivée de la course de samedi. En fait, au début j’étais aussi en colère parce que j’ai terminé deuxième : je suis très compétitif, si je ne gagne pas, je ne suis pas content. C’est seulement à ce moment-là que j’ai réalisé que j’avais gagné !
Vous avez toujours redémarré avec Pasini Racing et 2WheelsPoliTO, à quel point cela vous a-t-il aidé ?
Très! Mais je suis quand même surpris par cette victoire au championnat, puisque depuis le début de l’année nous avions convenu d’aller à Aragon pour le JuniorGP au lieu de courir à Imola en CIV. C’était une surprise!
Une période de trois ans ensemble qui a abouti à d’excellents résultats. Comment as-tu changé durant cette période ?
Déjà la première année, je me battais pour le championnat, mais quelques erreurs dues à mon inexpérience m’ont fait perdre ce titre. Les sensations avec la moto étaient déjà bonnes, mais je n’arrivais pas à être calme, je ne sais pas pourquoi. Mais l’année dernière a été la plus difficile : j’avais le potentiel de gagner, mais je n’ai jamais réussi à l’exploiter. Une fois je ne me suis pas retrouvé avec le vélo, une autre fois je n’ai pas réussi à bien aller… Cette année, je me suis débloqué et j’ai tiré le meilleur parti du package que j’avais.
Edoardo Liguori, vous avez parlé de déverrouillage. Y a-t-il quelque chose en particulier qui vous a amené à cette étape ?
C’est quelque chose qui est venu tout seul. Peut-être que me voir toujours parmi les plus rapides dans toutes les conditions m’a amené à être davantage convaincu de mes capacités.
Selon vous, quel est votre meilleur week-end et lequel est votre pire ?
J’ai mieux aimé la dernière manche au Mugello. J’avais le meilleur rythme, je tirais toujours seul pendant tous les tours, donc tous les temps que je faisais étaient les miens, sans sillage ni traînage. En fait en course j’ai gardé mon rythme, seul Léo [Leonardo Zanni] réussi à me suivre. Celui que j’ai le moins aimé, c’est toujours le Mugello, mais la première manche de l’année ! Il était sur l’eau, il glissait tellement derrière moi sur le vélo et je n’arrivais pas tellement à m’exprimer. C’était une motivation supplémentaire pour bien faire !
Les débuts dans ETC sont-ils utiles ?
Cela m’a beaucoup aidé, je me sens comme un pilote beaucoup plus fort que l’an dernier. À mon avis, le JuniorGP est un championnat de plus haut niveau, cela m’a aidé à être meilleur également au CIV.
Edoardo Liguori, prenons du recul : où commence votre histoire ?
J’ai commencé à courir en 2014 avec des mini motos sur la piste de Torricola, mon père m’y a emmené. Pas pour une raison quelconque, la passion des motos dans la maison n’est que moi ! C’était comme ça parce que c’était près de chez nous et qu’on avait envie de l’essayer, un peu au hasard, et ça m’a tout de suite plu. J’ai ensuite fait mes débuts avec Ohvale, en 2017 j’ai gagné avec le 110 et en 2018 avec le 160. En 2019 j’ai fait l’Ohvale 190, mais c’était une année un peu perdante : j’ai raté une course à cause d’une blessure, dans une un autre, mon moteur est tombé en panne… Finalement, j’ai terminé 4ème.
En 2020, passez au niveau supérieur.
J’ai fait mes débuts en PreMoto3 [con Buccimoto], jusqu’en 2022, je n’ai fait que ce championnat, terminant deux fois troisième et une fois quatrième. Cette année donc, en plus de continuer en PreMoto3, j’ai également fait mes débuts en ETC.
Comment se passe ce deuxième championnat ?
C’est très difficile, mais ça ne se passe pas mal : je suis toujours là dans les points, même si j’ai une seconde de retard sur les leaders. Ensuite, je suis habitué aux pneus Dunlop, il y a les Bridgestone, avec lesquels je dois encore avoir les bonnes sensations. Par contre, je me sens bien avec la moto, j’ai ensuite dû découvrir beaucoup de nouveaux circuits, sauf Barcelone qui m’a manqué à cause d’une blessure. [frattura di 3º e 4º metacarpo, più una forte contusione al 5º metacarpo della mano sinistra per una caduta in allenamento].
Quel a été le circuit dans lequel vous vous êtes mieux retrouvé ? Mais le pire ?
J’ai passé un très bon moment à Valence et j’espère même bien faire lors de la dernière manche. Le pire a été Jerez : je ne l’ai pas digéré, à cause de mes caractéristiques, ce n’était pas ma piste idéale.
Edoardo Liguori, c’est maintenant au tour d’ETC. Quelles sont les attentes ?
J’espère obtenir de bons résultats à la fois en Aragon, que je connais grâce aux essais de l’année dernière, et à Valence. J’espère aussi trouver bientôt une bonne opportunité pour l’année prochaine, quelque chose bouge déjà dans le domaine de l’ETC. Ensuite on verra pour le CIV, je suis disponible mais on ne sait pas encore. J’espère avoir déjà quelque chose après la course d’Aragon.
Il reste encore un peu de temps avant de recommencer. Quels sont les programmes ?
Nous aurons bientôt les tests en Aragon, puis beaucoup d’entraînements, et il y aura les sélections pour la Red Bull Rookies Cup du 1er au 3 octobre en Espagne. Ce serait vraiment une belle opportunité !




