Tout ce qui brille n’est pas « vert », du moins selon l’organisation Transport & Environment qui a révélé à quel point les carburants synthétiques polluent exactement comme l’essence et le diesel d’aujourd’hui
On parle de pollution de l’air, comme si les voitures et les motos étaient les premiers accusés du problème. Or, nous ne voulons certainement pas dire que les moteurs ne polluent pas, Dieu nous en préserve, tout comme il est juste que nous investissions dans des technologies alternatives. Cependant, il existe des études sur des études qui nous font réfléchir sur le véritable « être vert » pour les véhicules alimentés uniquement par des batteries, ou hybrides. Parmi les nombreuses alternatives, on a aussi parlé de carburants synthétiques, et nous avons abordé le sujet avec Porsche comme avec Ducati. Cependant, l’organisation Transport & Environnement a également remis cela en question…
E-fuel, pourquoi… non ?
Entrons donc dans le sujet. Comme mentionné, les constructeurs automobiles développent des carburants synthétiques. Ceci afin de ne pas retirer complètement et définitivement les moteurs endothermiques, en abandonnant les moteurs fossiles, qui pollueraient beaucoup plus. Plusieurs « e-fuels » sont produits à partir de matière biologique, donc 100% propre. L’organisation Transports & Environnement or, il ne le pense pas, au contraire, maintenant il rame contre elle, et il le fait en présentant un rapport assez intéressant. Environ 100 litres de carburant synthétique ont été examinés, dans trois formulations différentes. Les niveaux d’émission ont ensuite été mesurés selon le cycle d’homologation et selon l’usage réel, et, s’agissant surtout des oxydes d’azote (responsables des problèmes de santé humaine et animale), des données importantes sont ressorties.
Selon l’étude, une voiture qui « brûle » du carburant électrique émettrait jusqu’à 22-23 mg/km de NOx. Par conséquent, il n’y a aucune mention de 0 NOx. Une voiture à essence ? 24mg/km ! Transport & Environnement montre donc à quel point les valeurs sont essentiellement les mêmes. Si c’est le cas, l’e-fuel serait encore une autre « non-solution ». Si l’on ajoute à cela que les e-carburants coûtent beaucoup plus cher (du moins pour le moment, par rapport aux « carburants classiques »), la boucle est bouclée : on parle d’une dépense moyenne, étalée sur cinq ans, de 10 000 euros de plus que aux voitures électriques. La situation est différente pour l’aviation, où les avions électriques ne seraient pas en mesure d’amortir ce que l’e-fuel peut faire à moyen et long terme. Sur ce lien, vous pouvez trouver l’étude.
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