Cela ressemblait à une simple glissade avec un coup inoffensif dans le dos mais c’était une blessure grave. Agostino Santoro s’est écrasé lors du deuxième tour de la course 1 du CIV Superbike au Mugello le 13 mai, lorsqu’il a commencé à pleuvoir. Simone Saltarelli avait également été impliquée dans l’accident, qui avait régulièrement concouru le lendemain. On était presque surpris de ne pas voir Agostino Santoro au départ mais au contraire il vivait une véritable épreuve, un cauchemar dont il n’est pas encore sorti. Évidemment, il manquera la prochaine manche du CIV, cette semaine à Vallelunga et on ne sait toujours pas si ni par qui il sera remplacé.
« Ce jour-là, au Mugello, personne n’avait remarqué la gravité – Agostino Santoro raconte Corsedimoto – cela semblait être une chute tout à fait normale, ma combinaison n’avait même pas été autant endommagée et je ne peux même pas expliquer comment je me suis autant fait mal. Cela fait un mois que je suis pratiquement immobilisé au lit, je ne peux plus marcher et je n’ai même plus conduit de voiture ».
Qu’est-ce que tu t’es fait ?
« J’ai fracturé ma vertèbre S3, très bas, donc il n’est pas possible de mettre une attelle ou d’autres attelles. Dans ces cas, il vous suffit de rester immobile en attendant la calcification complète. J’avais aussi souffert d’un gros hématome mais heureusement il s’est résorbé et je n’ai eu aucun problème avec mes organes internes. En tout cas, j’ai passé mes journées au lit pendant un mois et je ne m’assieds que pour manger. C’est beaucoup plus difficile que prévu, de loin la pire blessure que j’ai jamais subie ».
Avez-vous une idée des temps de récupération ?
« Cette semaine, j’aurai un scanner de suivi puis j’espère pouvoir au moins remarcher et si possible entraîner le haut du corps. Je devrai alors faire la rééducation. Je ferai de mon mieux pour reprendre la course dès que possible, mais la santé prime sur tout le reste. Je ne veux pas risquer d’avoir des problèmes futurs. Ma fracture était très mauvaise. Je ne reprendrai la course que lorsque les médecins me diront que je suis complètement guéri et dans une condition physique acceptable. Fin juillet à Misano, je ne courrai que si je me sens bien, pas tellement sur un coup de tête ou pour me pointer au risque d’aller faire un tour et de devoir m’arrêter. D’abord je guéris, je reprends l’entraînement et ensuite je recommence la compétition ».
Photo de DMR Racing