Le calendrier du Championnat d’Italie de Vitesse a été officialisé et les concomitances avec le Championnat du Monde d’Endurance et le Championnat du Monde MotoE ont été immédiatement révélées. De nombreux pilotes CIV, en particulier les pilotes Superbike et Supersport, concourent à la fois sous le drapeau italien et à l’international.
Voyons la situation en détail.
Le CIV 2023 débutera les 15/16 avril à Misano, le même week-end que les 24 Heures en France. Il se poursuivra les 12 et 14 mai et coïncidera avec le MotoE au Mugello. La troisième manche du CIV aura lieu les 17/18 juin en concomitance avec les 24 Hours of Spa EWC. Le quatrième du tricolore les 29/30 juillet à Misano le même week-end que les 24 Heures de Suzuka. Le quatrième les 2/3 septembre au Mugello en lien avec le MotoE en Espagne. Le CIV se terminera les 7/8 octobre à Imola, seule date sans concomitance avec la MotoE ou l’EWC mais peut-être concurrente avec le Superbike dont il n’y a toujours pas de calendrier officiel.
De nombreux pilotes seront donc contraints de choisir entre CIV et Championnat du Monde et inévitablement, à contrecœur, ils donneront la priorité au MotoE et à l’EWC tant que l’IMF ne parviendra pas d’une manière ou d’une autre à intervenir pour au moins minimiser les concomitances.
Le problème est plus grave qu’il n’y paraît et concerne aussi les équipes et les mécanos. Les techniciens sont incapables de gagner un salaire en travaillant uniquement dans le CIV, beaucoup sont également impliqués dans d’autres championnats et de cette façon ils se retrouvent en grande difficulté.
Pourquoi toutes ces concomitances ? Nous avons posé la question à Simone Folgori, gestionnaire des événements FMI.
« Faire le calendrier est le travail le plus compliqué de l’année et il est impossible de plaire à tout le monde car il n’y a pas que l’EWC et la MotoE mais il y a aussi la Talent Cup, la Rookies Cup et bien d’autres championnats internationaux. De plus, nous devons maintenir certains équilibres entre les dates des différentes épreuves, ne pas commencer trop tôt également pour des raisons de lumière et ne pas finir trop tard pour des raisons météorologiques. Nous avons quelques dates disponibles sur les hippodromes. Il est très difficile d’éviter les concomitances et quelqu’un est toujours insatisfait ».
De cette façon, cependant, le Superbike est pénalisé, qui de la classe reine du CIV devient de plus en plus le Cendrillon.
« Je suis vraiment désolé de devoir abandonner de grands noms comme Canepa, les autres du Championnat du Monde d’Endurance et de MotoE qui ont augmenté le nombre de courses compliquant encore les choses. S’il y avait la possibilité j’éviterais ou minimiserais les concomitances mais il faut maintenir une série d’équilibres. N’oublions pas qu’en tant qu’IMF, nous avons aussi la Coupe d’Italie, les minibikes et lorsque nous créons les calendriers, nous devons également les prendre en considération. Entre autres, on ne connaît toujours pas les dates des autres grands rendez-vous internationaux et encore moins les programmes des pilotes. Nous faisons de notre mieux et essayons de donner une stabilité et une identité précise à l’ensemble du CIV ».