Une année qui a bien démarré, puis freiné, jusqu’à la catastrophe finale. Célestino Vietti vient de clore une saison Moto2 aux multiples facettes, malheureusement au bilan négatif. Neuf zéros en 20 GP, dont un uniquement pour des problèmes mécaniques, c’est un peu trop pour un pilote qui veut viser le titre. Mais maintenant, il y a la trêve hivernale, un bon moment pour déconnecter et envisager 2023 avec une énergie renouvelée. Même équipe mais nouvelles couleurs sur son KALEX Triumph, puisqu’il sera soutenu par la marque lombarde-vénitienne Fantic. A ses côtés l’intéressant rookie Borja Gomez, une incitation de plus à bien faire. Voici ce que Vietti nous a dit à l’EICMA, à l’occasion de la présentation de l’équipe Fantic.
Un bon début de saison… Et après ? Qu’est-il arrivé?
Ça a été une année un peu bizarre. Plus que toute autre chose parce que nous avons commencé avec un bon feeling avec le vélo, mais nous avons manqué de concret dans les dernières courses. Je me suis certainement trompé dans la gestion de la seconde partie de saison en général. J’ai dû chasser à cause de quelques zéros, on était à égalité de points et à partir de là j’ai commencé à vouloir un peu trop, à exagérer. Malheureusement, cela arrive, c’est maintenant arrivé et ce sera quelque chose sur quoi travailler pour l’année prochaine.
Peut-on dire que vous vous mettez peut-être un peu la pression, vous compliquant la vie plus tard ?
Plus que toute autre chose, je dirais qu’au moment de combler l’écart, j’ai voulu exagérer dans certaines courses. J’aurais pu ramener un bon résultat à la maison, mais je ne me suis pas contenté de ça.
Est-ce que quelque chose a changé en termes de sensations avec le vélo ?
Le feeling avec la moto était également bon à la fin, nous étions presque toujours compétitifs, mais nous n’avons pas fini.
Neuf zéros c’est beaucoup…
C’était certainement une fin amère. C’est comme ça que ça s’est passé maintenant et on ne peut pas y changer, il faut juste essayer d’analyser ce qui s’est passé pour ne plus refaire les mêmes erreurs.
Dans ces cas, que se passe-t-il dans la tête d’un conducteur ? Comment gérez-vous une telle situation ?
C’est justement là qu’il faut essayer de s’améliorer un peu, d’être plus fort et de ne pas se décourager. Cela peut arriver, alors il faut essayer de ne pas être déçu : il faut rester calme, aller de l’avant et continuer à pousser. Cette année je n’ai pas été très bon, je dois faire un pas en avant dans ce sens.
Pensez-vous qu’il y avait un facteur déterminant?
Non, il ne s’agit de rien en particulier. En général, ce sont toutes mes erreurs.
Au début, le grand résultat semblait vraiment possible.
Je n’ai jamais cessé d’y croire. Malgré les erreurs du début de deuxième partie de saison, nous nous sommes toujours battus. Au final, bien sûr, tout est parti en fumée, mais j’y ai toujours cru.
Sur quoi faut-il travailler pour préparer l’année prochaine ?
Certes, il ne faut pas rester immobile, mais il faut travailler pour essayer de s’améliorer. On va essayer de faire un petit pas de tous côtés, il faut un saut qualitatif.
Y a-t-il quelqu’un à surveiller pour le Moto2 2023 ? Outre peut-être le vice-champion Ogura, Arbolino, Acosta et Lopez.
On sait que chaque année, plusieurs pilotes peuvent gagner. Mais finalement ce sont les noms principaux, disons aussi Canet, Aldeguer… Il y en a beaucoup. Pour le moment je prends une période de détente à partir de la fin de saison, après on ira mieux.
Et maintenant les vacances ?
Bref, juste quelques semaines à rester un moment à la maison avec la famille, puis on recommence.
Photo de couverture : Instagram