22 des motocyclistes les plus forts de la planète s’affrontent en MotoGP, mais apparemment un seul d’entre eux est obligé de gagner. Toujours. Ou plutôt : les gagner tous. C’est un peu la condamnation de Pecco Bagnaia. Tous les weekends »courbé», une dynamique désormais consolidée ces dernières années est à nouveau proposée : des critiques sans fin et une annulation collective des objectifs qu’il a atteints ces dernières années.
APRÈS AUSTIN MOTOGP MÊME HISTOIRE
C’est ce qui s’est passé à la fin d’un week-end à Austin où Pecco Bagnaia (objectivement) n’a pas vraiment brillé. Précédé par deux autres Ducatisti avec les GP24 (Enea Bastianini et Jorge Martin), surtout en retard au championnat. Trente points, même pour ceux qui en ont récupéré 91 sur Fabio Quartararo en 2022, ce n’est pas peu du tout.
LES CHIFFRES OFFICIELS DUCATI EN MOTOGP
Le Grand Prix d’Austin représentait donc une belle opportunité pour les détracteurs de Bagnaia de hausser à nouveau la voix. De leur point de vue, il doit tous les gagner : un week-end médiocre annule tout. Par exemple, le fait qu’en 3 saisons avec l’équipe officielle Ducati, il ait terminé 2ème, 1er et 1er du championnat dans cet ordre. Au final, Stoner mis à part, il a apporté à lui seul les titres de pilote à Ducati en MotoGP.
GAGNEZ-LES TOUS
Bref, il y a toujours une raison pour délégitimer Bagnaia. « Avec le meilleur vélo, c’est facile», comme s’il était le seul à le trouver dans les stands. « Si tout le monde courait avec le GP24, qui sait…», sauf que, en trois saisons, il a toujours été le meilleur Ducatista. C’est laisser de côté les appréciations inhérentes aux complots et au favoritisme qui prennent leur temps.
JEREZ POUR LA RÉDEMPTION
En plus des simples classements au championnat, depuis qu’il portait du rouge, le triple champion du monde en 61 Grands Prix disputés a obtenu, dans les courses « long», 35 podiums (dans le top 3 dans 57% des apparitions) et 19 victoires (31%, soit une victoire sur trois). Des chiffres indiscutables, tant ce début de championnat est objectivement en deçà des attentes. Honnêtement, pas de quoi effacer trois années de succès, avec l’occasion dans deux semaines de se racheter à Jerez. Un peu à l’image de ce qui s’est passé en 2022 après un début de saison similaire et les habituelles critiques des détracteurs. Par aversion, sachant qu’en termes de nombre, il n’est pas vraiment attaquable.