Conquérir l’Amérique. En attendant de défendre la première place du FIM EWC 2024 dès les 24 Heures Motos prévues les 20 et 21 avril, l’escadron YART Yamaha attend avec impatience un nouveau défi passionnant et, par certains côtés, insolite… avec des étoiles et des rayures ! Après le titre mondial « de passion » en endurance, la deuxième de son histoire, le Yamaha Austria Racing Team sera en effet au départ ce week-end de la 82e édition des emblématiques 200 miles de Daytona. Avec trois R6 distinctes confiées au trio établi formé par notre Niccolò Canepa, Marvin Fritz et Karel Hanika, l’équipe de Mandy Kainz visera sans équivoque le « coup » outre-Atlantique. Une récompense pour le récent triomphe au Championnat du Monde d’Endurance, certes, mais aussi et surtout l’envie de s’imposer sur le Florida Speedway, en restant fidèle à ses propres paroles.
Le contexte de la participation du YART au Daytona 200
L’idée de participer au Daytona 200 a pris racine presque comme une blague. Cependant, une promesse reste une promesse. Le maintenir, c’est respecter un engagement pris, créer des relations de confiance avec les autres. Mandy Kainz le sait très bien, animée par une passion incommensurable pour la moto, véritable moteur de sa carrière. Marvin Fritz, qui a rejoint les rangs du YART en 2016, le réaffirme : « L’année dernière, en mars, nous faisions des tests à Rijeka. Un soir, nous avons regardé la course de Daytona car nous connaissions des pilotes qui y couraient. – a-t-il déclaré au site fimewc.com – au patron (Kainz ; ndr) nous avons demandé un peu ironiquement si nous pouvions y aller si le CEE gagnait. Il a répondu oui avec confiance, même si à ce moment-là personne ne croyait que cela se produirait réellement. Mandy, cependant, est la meilleure chef d’équipe, un deuxième père. Finalement, il a tenu parole. ».
Marvin Fritz célèbre le titre EWC 2023 à l’issue des 24H Bol D’Or
Un pour tous, tous pour un
Historiquement théâtre de combats fratricides, la Daytona 200 se présente en effet comme une course « individuel ». Il ne fera pas d’exception pour les trois porte-étendards du YART. Ils courront avec les mêmes couleurs, bien sûr, mais chacun devra réfléchir par lui-même. Ils sauront en tout cas apporter un peu d’esprit d’équipe, qui fait la base de leurs succès en EWC, également le samedi 9 mars : « Daytona est une vitrine extraordinaire et nous pensons pouvoir nous battre pour les meilleures positions. il a continué – nous ferons la course les uns contre les autres, ce qui est bien, mais nous nous entraiderons. Notre objectif sera de travailler ensemble pour amener au moins l’un d’entre nous sur le podium voire la victoire. Ce serait un rêve, nous le voulons tous. Notre équipe est déjà habituée aux arrêts aux stands, ils peuvent jouer en notre faveur. Nous savons que nous pouvons obtenir un excellent résultat, nous nous sommes bien préparés ».
Fascination et adrénaline du Daytona 200
Autant que c’en est un « noble déchu »la Daytona 200 conserve toujours son charme et son adrénaline inchangés : « Pour nous, c’est essentiellement une course de « sprint », mais nous parlons du Daytona 200. L’Amérique est toujours un endroit spécial, alors la piste est surréaliste. Tellement grand, avec une inclinaison de 31° qui ressemble beaucoup à un mur quand on le voit devant soi. Même si nous utiliserons des R6, donc moins puissantes que la R1 que nous avons en CEE, nous roulerons à 280-300 km/h à un mètre du mur ! Je n’arrive toujours pas à croire que je peux piloter sur une spéciale comme celle-ci. ».
L’importance de la stratégie
Fort des références acquises avec la R6 lors d’une course ponctuelle l’automne dernier en compagnie de coéquipier Hanika, Fritz a des idées claires sur la façon de faire la différence à Daytona : « Il faut savoir « glisser » le long du dévers pour être compétitif sur le tour, notamment en profitant du dévers supérieur beaucoup plus large pour s’enfoncer complètement dans le mur et prendre de la vitesse. Parfois, vous pouvez même vous améliorer de plus d’une seconde. Il y aura également quelques arrêts au cours de la course de deux heures et demie. La clé? Ne perdez pas du terrain sur le groupe de tête, sans sillage, les rêves de gloire partent vite en fumée… ».