C’est l’heure des concessions également en CIV Superbike. Comme prévu sur ces pages le 25 février dernier, sur la Honda CBR RR-R il sera possible de remplacer l’alternateur et la roue phonique du vilebrequin ainsi que de modifier la position du pivot et l’angle de braquage. Pour ce faire, des kits spéciaux seront fournis par la branche nationale de l’entreprise japonaise. Une belle nouvelle qui devrait ainsi réduire, voire éliminer, l’écart entre les Honda et les Ducati, les Aprilia et les Yamaha. Cependant, les coûts augmentent avec le risque que l’écart entre les meilleures équipes et les plus petites équipes se creuse encore davantage.
Les réactions des personnes directement impliquées
Le Team Manager de la Scuderia Improvement Firenze Motor, Alessandro Michelozzi, est satisfait. «Nous sommes heureux car c’est un bon pas en avant – dit-il à Corsedimoto – Nous pourrons apporter des modifications au châssis qui nous permettront de nous rapprocher des autres motos présentes. Toutes les équipes Honda qui en font la demande, tant au CIV que dans les championnats mineurs, peuvent disposer d’un kit d’usine capable d’améliorer les performances. Les composants de course sont gratuits et disponibles pour chaque pilote et équipe. Cette année, nous avons également la nouvelle moto qui est décidément plus compétitive que la précédente. Pour le moment, le seul défaut est le retard dans les livraisons de certains composants qui doivent arriver du Japon : nous travaillons cependant pour être prêts pour les premières courses CIV”.
Simone Saltarelli a un avis différent puisqu’il participera au CIV avec la Honda du TCF Racing Team et sera le pilote le plus âgé de tout le championnat.
« Je suis désolé que tous les deux ans, nous soyons obligés d’investir argent après argent pour nous aligner sur les performances des autres motos. J’aimerais un championnat plus niveau. Nous parlons de motos de série, alors nous devons recourir à un kit pour essayer d’être compétitifs : je ne vois pas cela comme une chose trop positive. Je suis maintenant un vétéran, mais un championnat national devrait être un tremplin pour les jeunes, même pour ceux qui n’ont pas les moyens de se permettre une transformation supplémentaire. Ce sont les talents qui doivent émerger au CIV, pas ceux qui ont le plus de budget pour investir dans la moto. Aujourd’hui, un garçon émergent, aussi talentueux soit-il, s’il ne dispose pas de ressources financières considérables, il ne peut pas rivaliser avec les grands noms et je pense que c’est une chose plutôt triste. »
Crédit photo : Dani Guazzetti
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