La saison 2023 de Formule 1 restera certainement dans les mémoires pour les chiffres records de Max Verstappen, mais aussi pour le problème posé par les limites de la piste. Sortir des limites de la piste cette saison a été un drame qui a atteint des sommets vraiment alarmants en Autriche et aux États-Unis lors du GP d’Austin. Un problème auquel la FIA veut remédier et semble avoir trouvé. La fédération s’est ouverte à l’intelligence artificielle, avec l’entrée de cette technologie dès ce week-end. En effet, Abou Dhabi verra l’introduction d’un nouveau système de détection des limites de piste, pour mieux aider les commissaires à intervenir pour annuler des temps ou infliger des pénalités.
Les limites de piste ont posé un problème sur plusieurs pistes
Cette année, nous avons vu des tours retirés et des pénalités accordées en course à des pilotes qui se trouvaient bien souvent plus à l’intérieur des limites de la piste qu’à l’extérieur. C’est un problème sérieux, car tout le travail effectué pendant les essais et la course peut l’affecter. Combien de fois avons-nous vu des pilotes perdre leur temps pour sortir, sans jamais avoir une idée claire ? Ou en tout cas qu’il n’y avait aucun avantage à avoir dépassé millimétriquement les limites de la piste ? À maintes reprises, risquant ainsi de gâcher tout le week-end de course.
Les pilotes et les équipes se plaignaient de tout cela, car dans de nombreux cas, cela n’était pas évident pour eux. Après que l’infraction leur ait été signalée, les pilotes ont donné à plusieurs reprises des réponses dures et claires. Le GP d’Autriche a été un cataclysme, le classement final risquant d’être réécrit en fin de course en raison de trop nombreuses pénalités, si les freins n’étaient pas mis en place. Cependant, le frein n’a pas été appliqué lors de la course de F2 en Autriche, à tel point qu’il a conduit à un classement final complètement inversé par rapport à celui de l’arrivée. La clarté est nécessaire, elle est nécessaire à la fois aux commissaires chargés de faire respecter les règles et aux pilotes, qui doivent bien savoir ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire.
Computer Vision vient à la rescousse de tout ça
L’intelligence artificielle qui sera utilisée sera celle de Computer Vision, qui tentera de tout analyser en tenant compte de deux facteurs. Les facteurs qu’il devra prendre en compte sont : la voiture et les limites de la piste. Grâce à un calcul, vous comprendrez combien a réellement été dépassé ou si le dispositif d’alarme de limite de voie a simplement été activé. Le capteur d’alarme est installé sur la quasi-totalité de la piste et permet d’avertir immédiatement les commissaires que le conducteur a dépassé les limites de la piste. Nous savons que si cela se produit lors des essais libres ou des qualifications, cela entraîne l’annulation du tour, tandis qu’en course, s’il se répète plusieurs fois, cela entraîne une pénalité de 5 secondes.
La technologie comprendra en détail si les limites ont effectivement été dépassées et dans quelle mesure, afin que les commissaires puissent ensuite intervenir. Désormais, tout est instantané, il n’y a donc plus de place à l’erreur. Computer Vision calculera tout, puis enverra tous les détails à la salle des commissaires. L’erreur devrait donc diminuer, même si le programme doit encore être testé. Le test sera la course de Yas Marina, qui si elle ne vaut rien en termes de championnat du monde, vaut la deuxième place au championnat des constructeurs, ce qui apporte un joli budget pour l’avenir. La nécessité d’améliorer le problème des limites de voie est donc évidente, mais peut-être que trouver une solution lorsqu’il y a quelque chose en jeu risque de créer davantage de dégâts.
La Formule 1 veut un maximum de transparence
La Formule 1 doit trouver une solution, notamment parce que les pilotes sont très nerveux face à la situation. Chaque week-end, au moins un de leurs tours est annulé, ce qui rend le pilote et le reste de l’équipe nerveux. Cette technologie sera testée ce week-end et ce n’est qu’alors que nous pourrons donner de véritables évaluations. Des évaluations qui devront avant tout venir de la parole des chauffeurs et des commissaires, car si le projet est positif, c’est encore mieux, sinon il vaudrait mieux le mettre de côté tout de suite. L’espoir est que la vision par ordinateur ne devienne pas comme le VAR dans le football, c’est-à-dire un outil qui divise plutôt que rassemble. L’espoir est que le système technologique s’avère positif, afin d’avoir un problème de moins, avant même le début de la Coupe du monde 2024.
PHOTO : Formule 1 sociale