En Championnat du Monde d’Endurance, les contrôles techniques ont toujours été effectuéscommandes de régulation« ! A la fin de chaque épreuve programmée au calendrier, les motos les mieux classées sont littéralement démontées en mille morceaux, afin de vérifier leur conformité aux spécifications techniques exigées par le règlement. Au cours des deux dernières années, cela a conduit à certains cas de contrôles avec un timing infini (voir 8 heures de Suzuka 2022), mais aussi à un fil rouge ce qui enchaîne souvent quelques disqualifications très illustres : tank non conforme. Essayons d’expliquer pourquoi.
QUATRE DISQUALIFICATIONS EN ENDURANCE POUR RÉSERVOIR NON CONFORME
Depuis 2019, il y a eu 4 cas de disqualification pour des réservoirs non réglementés, c’est-à-dire dont la capacité maximale dépasse les 24 litres prévus. Au Bol d’Or 2019, l’équipe ERC Endurance BMW a raté la troisième marche du podium. Même scénario aux 24 Heures du Mans 2021 avec le Team Bolliger Switzerland Kawasaki qui perd la quatrième place finale. Mais ce n’est pas tout : lors des deux dernières épreuves du FIM EWC, il y a même eu deux excellentes disqualifications.
TOHO RACING PERD LA 2ÈME PLACE AUX 8 HEURES DE SUZUKA
Aux 8 heures de Suzuka en août dernier, la deuxième place du TOHO Racing Honda a été disqualifiée lors de contrôles pour un réservoir non conforme. Les contrôles ont duré plusieurs heures, avec une plainte de l’équipe, mais l’irrégularité a finalement été constatée après toutes les vérifications nécessaires.
LA COUPE DU MONDE DE STOCK S’EFFAIT POUR LE RAC41 HONDA
Si on veut, les choses ont empiré en septembre dernier pour l’équipe RAC41 Honda. En raison d’une disqualification similaire, il a non seulement perdu le podium (2ème) en catégorie Superstock au Bol d’Or, mais aussi la conquête de la Coupe du Monde FIM d’Endurance. Une disqualification hors de question, tout comme la conformité du carburant. le réservoir a été vérifié à 4 reprises, toujours en dehors de la limite prévue de 24 litres. Concrètement, 0,32 litre au premier test, 0,05 au deuxième, 0,12 au troisième et 0,23 litre au quatrième test sur le sujet. Tout cela a profité à nos Christian Gamarino, Kevin Calia et Simone Saltarelli, vainqueurs de l’étape et, en même temps, de la catégorie Coupe du Monde.
CONTRÔLES EN ENDURANCE
Cela va de soi, mais dans une spécialité comme l’Endurance, pouvoir compter sur un réservoir plus gros au cours de 8 ou 24 heures de course fait toute la différence. Vous pouvez gagner plusieurs tours en gérant la consommation, en prolongeant les changements de conduite et même en économisant un arrêt au stand. Pour cette raison, les contrôles de la capacité des réservoirs sont aussi scrupuleux que les autres. Rigoureux et surtout transparent. Justement pour éviter tout type de polémique, la direction technique du FIM EWC a adressé le 14 août une note aux équipes précisant point par point comment s’effectuent ces contrôles techniques. Deux pages détaillées, sous la bannière de «des contrôles clairs, de longues amitiés«…