Tout comme les autres fois : Nicolò Bulega harponne la Superpole, démarre impeccablement et prend son rythme, hors de portée des autres. Supersport est désormais un film déjà vu à chaque fois. Les scénarios et les conditions changent mais le résultat est toujours le même. Lors de la course 1 à Motorland, le pilote Ducati de 25 ans a signé la douzième victoire de cette saison passionnante et profitant de l’éventualité, c’est-à-dire du chaos derrière lui, il est désormais à un souffle de son premier titre mondial. Stefano Manzi, le seul à tenir le coup, a tenté de toutes ses forces. Mais dans le dernier tour, dans une tentative désespérée de ne pas perdre au moins la deuxième place, il s’est retrouvé hors de la piste à la chicane avant la ligne droite, s’enfonçant à la onzième place. Bulega monte ainsi à +80 points et pourrait déjà célébrer le Championnat du Monde ce dimanche, s’il termine premier ou deuxième avec Manzi hors des points. Il est plus facile de parler des célébrations la semaine prochaine à Portimao. Seul le paysage change.
Bulega va bientôt sauter
Nicolò a hâte de terminer sa carrière Supersport pour se lancer à corps perdu dans la nouvelle aventure Superbike, en tant que pilote officiel Ducati aux côtés d’Alvaro Bautista. Lors des tests de cet été sur la Panigale V4 R Factory, il a été très rapide, convainquant les dirigeants d’Aruba Racing et toute l’entreprise que le natif de la Romagne résidant désormais à Saint-Marin était déjà très prêt. L’aisance avec laquelle il gère les courses Supersport est celle d’un pilote de classe. On ne s’attend pas à le voir en action parmi les grands.
Manzi essaie, Yamaha reste derrière
La domination de la #11 enlève le pathétique de la course, qui n’était animée que dans les positions arrière. Yari Montella s’envole comme une fusée, mais au lieu de se rapprocher du leader, il se laisse aspirer par le groupe féroce des poursuivants. D’abord Stefano Manzi, puis Marcel Schrotter, protégé de MV Agusta. L’Italien a tout tenté pour résister aux forçages de son adversaire, jusqu’à l’ultime erreur qui lui a coûté le podium. Yamaha, qui courait seul jusqu’à l’année dernière, roule désormais plus lentement non seulement que Ducati mais aussi MV Agusta. Peut-être que pour redonner du goût à la Next Generation, la R6 a été un peu trop bridée.
