De Marc Sériau/paddock-gp
Au Red Bull Ring, lors du Grand Prix MotoGP d’Autriche, nous avons vu une nouveauté sur la Yamaha de Fabio Quartararo. Lors des tests, le pilote français a testé des flasques en carbone positionnés entre l’énorme disque ventilé de 355 mm et la jante. Habituellement, les brides qui recouvrent les disques en carbone, partiellement ou totalement, ont deux fonctions principales.
La première est évidemment de maintenir les disques à la bonne température de fonctionnement, entre 350 et 800 degrés. Cela signifie qu’on les voit souvent apparaître lors des courses de Grand Prix sur piste mouillée ou en cas de basses températures. La seconde, selon la forme utilisée, est de gagner un peu d’aérodynamisme, donnant ainsi à la moto 1 ou 2 km/h supplémentaires sur les longues lignes droites.
Ce n’était évidemment pas le cas dans ce cas-ci, mais il s’agissait probablement d’un test pour tenter d’éviter que les disques en carbone ne chauffent la jante et, par conséquent, n’élèvent la température et la pression du pneu avant.

Expérience Yamaha
Le Grand Prix d’Autriche a en effet été le premier GP à se dérouler entièrement dans des conditions sèches, de surcroît avec des températures élevées. C’était également le premier GP soumis au nouveau protocole de sanctions lancé par les autorités compétentes concernant la pression minimale des pneus.
Le sujet a beaucoup été évoqué et nous ne le répéterons pas, mais on essaie de limiter l’augmentation de la pression des pneus avant à moins de 2,1 bars pour que la moto continue d’offrir de bonnes sensations. S’agissant d’un circuit très exigeant pour les freins, Yamaha a donc expérimenté la solution de ce simple bouclier entre le disque et la jante. Une sorte de petite et simple barrière thermique, tandis que l’autre face du disque peut recevoir l’air frais nécessaire à son bon fonctionnement sur la difficile piste autrichienne.

Ce test s’est déroulé dès les EL1 sur l’une des deux motos de Fabio Quartararo et Franco Morbidelli, puis s’est poursuivi plus ou moins à chaque séance avec les deux pilotes, y compris le Sprint et la course.
On peut donc considérer cet élément comme positif, ce qui est particulièrement important pour Yamaha, qui a toujours suivi à la lettre les indications données par Michelin. Prenant souvent même une petite marge, ce qui a parfois déjà mis Fabio Quartararo en difficulté.

On s’attend donc à voir ce bouclier thermique revu, sinon toujours, du moins sur les circuits les plus exigeants pour les freins.
L’article original sur paddock-gp




