Pourtant, beaucoup sont convaincus que l’Endurance est une cortège de motos ennuyeux qui dure un jour et une nuit. Rien de plus faux, depuis quelques années les marathons du FIM EWC, la série mondiale d’endurance, se transforment en authentiques GP sur la très longue distance. Sur le tracé mythique de Spa-Francorchamps, où les tours dépassent en moyenne les 180 km/h au tour, l’étape de nuit des 24 Heures a été une authentique bataille entre Yamaha Yart et Honda FCC TSR, disputée à la limite des dixièmes de seconde. Au moins jusqu’à ce que le champion du monde en titre CBR-RR soit contraint de s’arrêter dans la surface pendant cinq minutes, ce qui a entraîné la perte d’un tour. Aux premières lueurs de l’aube donc, Yamaha Yart mène la course, mais la route est encore très longue. Arrivée à 14h le dimanche 18 juin.
Machine d’enfer Yamaha
L’an dernier sur le même tracé, la YZF-R1 officielle alignée sous la bannière Yart était très rapide, mais ne s’est pas matérialisée, ouvrant grand les portes au triomphe de BMW Motorrad. Cette fois, cependant, tout l’équipement marche à la perfection. La moto s’avère parfaite, tout comme les opérations dans le garage dirigées par Andrew Pitt, le double champion d’Australie Supersport qui est également le chef d’équipe d’Andrea Locatelli dans l’équipe officielle WorldSBK Yamaha. La partie électronique est gérée par l’ingénieur Massimo Neri, qui joue également le même rôle sur le front du championnat du monde Superbike au sein de l’équipe GRT. L’électronique est déterminante en Endurance, surtout le contrôle de la consommation de carburant. L’allongement des relais au maximum est décisif. Le reste est assuré par les trois pilotes très soudés : notre Niccolò Canepa, encore une fois le plus rapide en piste, l’Allemand Marvin Fritz et le Tchèque Karel Hanika.
La situation après 18 heures
A l’aube, Yamaha Yart menait la course avec un tour d’avance sur Suzuki Sert Yoshimura et deux sur la Honda FCC TSR. Après les mésaventures de samedi après-midi, BMW Motorrad s’est également bien repris, quatrième du classement à trois tours des leaders. Ducati ERC, en revanche, a rapidement quitté la scène en raison d’un défaut du sélecteur de vitesse : adieu les rêves de gloire pour la marque italienne.
Gamarino et Calia se disputent le triomphe du Superstock
Dans la grosse patrouille italienne présente à ces 24 Heures Endurance, dix pilotes, Christian Gamarino et Kevin Calia se portent également très bien, colonnes de l’équipe Kawasaki 33 Luit April Moto en pleine lutte pour le succès dans la catégorie Stock avec la Honda National Motos. . A 07h00 du matin, les deux équipages ont navigué dans le même tour, séparés par seulement 40 secondes, en septième et huitième position au général. A deux tours se trouve Honda No Limits, une équipe italienne qui aligne Lorenzo Gabellini. Ce sera un final fougueux.
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