Danilo Petrucci a accumulé de l’expérience dans de multiples compétitions tout au long de sa carrière. Au cours des deux dernières années seulement, il a couru en MotoGP, World Superbike, Dakar et MotoAmerica Superbike. Ces derniers mois, on parlait aussi d’une éventuelle participation aux 24 Heures du Mans, mais il a préféré reporter cette aventure.
Le coureur de Terni est certainement celui qui n’a pas peur face aux nouveaux défis, il est toujours enthousiaste à l’idée de se mettre à l’épreuve. Pour 2023, il a accepté de faire ses débuts en championnat du monde SBK avec une équipe indépendante comme Barni Racing, qui sort de quelques saisons difficiles et qui espère revenir avec lui pour obtenir des résultats significatifs, comme lors de la saison 2017-2018. période avec Xavi Fores et Ducati Panigale R. Jusqu’à présent, ça ne s’est pas très bien passé, cependant Pétrux et l’équipe de Marco Barnabò travaillent dur et le récent test au Mugello a été utile pour faire quelques pas en avant.
Petrucci sur la comparaison MotoGP-Superbike
A l’occasion du Grand Prix de France au Mans, Petrucci a eu l’occasion de rouler à nouveau sur une moto MotoGP. Cela lui était également arrivé en 2022 avec Suzuki en Thaïlande, mais cette fois il pilotait la Ducati de l’équipe d’usine. Il a été appelé pour remplacer Enea Bastianini, blessé, et a tenté de profiter au maximum de l’occasion qui lui était offerte.
Interrogé par Speedweek, il a évoqué les différences entre le championnat dérivé de la production et celui des prototypes en termes de format et d’effort requis : «Dans le Championnat du Monde Superbike, nous avons trois courses le week-end, les deux du dimanche sont à peu près équivalentes à celles du MotoGP. Une course SBK dure 35 minutes, en MotoGP 7-8 minutes de plus. Ce n’est pas beaucoup, mais si vous en avez déjà 35 à votre actif, c’est beaucoup. Ces presque 10 minutes sont difficiles. Le MotoGP Sprint s’est bien passé, alors que la course a été beaucoup plus compliquée, principalement à cause du rythme. Les pneus ne se sont pas dégradés, nous avons donc pu attaquer jusqu’au bout. Une course MotoGP est longue et difficile, le rythme est élevé“.
Sprint MotoGP et Superpole Race Superbike
On a demandé au pilote du Barni Spark Racing Team s’il y avait des différences d’intensité entre la course courte du World SBK et celle du MotoGP. Voici son commentaire : « En Superbike, nous pouvons parfois utiliser même les gommes les plus tendres. Il faut dire aussi que les pneumatiques des deux championnats sont différents. Le pneu Pirelli offre une adhérence incroyable lorsqu’il est neuf, mais se dégrade ensuite. Avec le Michelin, vous pouvez parcourir toute la distance. Cela fait une grande différence. En MotoGP, il faut toujours pousser“.
Petrucci est le seul à avoir expérimenté à la fois le format WorldSBK et le nouveau format MotoGP. Évidemment, il lui faudrait encore quelques week-ends pour mieux juger le second, mais il s’est fait une idée au Mans. On verra si dans le futur il pourra encore revenir à un prototype ou si la chance en France restera la dernière de sa carrière.
Photo: Ducati Corse