Valentino Rossi est arrivé dans le paddock MotoGP de Jerez samedi matin, suite à la qualification du duo Luca Marini-Marco Bezzecchi du box VR46, respectivement 9e et 13e. Le champion de Tavullia assistera au premier Sprint en direct et fera le bilan de ce début de championnat vraiment surprenant pour ses couleurs. “Revenir en tant que propriétaire d’équipe est définitivement plus relaxant que d’être pilote. Je suis fier de toute l’équipe, de Luca et Marco, de tout le travail qu’ils font”.
La gamme VR46 promet bien
La première victoire est arrivée en Argentine et représente une étape importante dans l’histoire de l’équipe Mooney VR46. Maintenant, l’objectif est de se répéter et peut-être un jour de pouvoir viser le titre MotoGP. “Quand nous nous sommes associés à Uccio (Alessio Salucci, éd.) cNous nous sommes demandé si nous aurions pu gagner au moins une course en MotoGP, car ce n’est pas si évident. Je ne m’attendais pas à ce qu’il arrive si tôt – a admis Valentino Rossi à Sky Sport MotoGP -. Marini est toujours très curieux, il pose beaucoup de questions et essaie de comprendre les autres. A Austin, il a essayé de comprendre les secrets de Rins, mais il ne lui a rien dit (rires, ndlr). Ce sont deux coureurs très forts, mais aussi différents, ils s’étudient. Bezzecchi est explosif, avec du cœur, il doit essayer de s’épuiser un peu pour prétendre à la Coupe du monde“.
Les autres élèves de Valentino Rossi
Le Docteur se penche également sur la performance de Pecco Bagnaia, champion en titre, qui lui a déjà valu un titre MotoGP à Tavullia. Les deux chutes des deux derniers week-ends de course ont ralenti sa remontée, mais il reste solidement en deuxième position du classement, à -11 derrière Bezzecchi le leader provisoire. “Nous avons beaucoup parlé avec Pecco quand il est revenu, j’ai essayé d’expliquer ce que je pensais n’allait pas. Mais c’est dur à surmonter, à admettre, désolé quand on fait une erreur. Je le vois bien, je lui ai dit d’aller un peu moins vite sans faire d’erreur, tout de même“.
Son autre élève, Franco Morbidelli, est plus en difficulté, car il se bat pour le renouvellement de son contrat avec le constructeur Iwata. “Il roule bien, ce sont des courses importantes pour rester dans la Yamaha officielle. Ils décideront dans les 4 ou 5 prochaines courses. Le problème c’est que la situation avec la M1 est difficile, Quartararo galère aussi beaucoup, c’est plus difficile de tout donner quand il faut se battre pour être huitième. Il doit essayer, je lui ai conseillé d’essayer d’être aussi rapide que Quartararo et puis espérons que la Yamaha s’améliore“.
Jerez album de souvenirs et de retours
Ici à Jerez de la Frontera, Valentino Rossi a sept victoires, personne n’a gagné plus que lui sur la piste andalouse. Beaucoup de souvenirs qui me viennent à l’esprit, deux en particulier : “Je me souviens de la victoire de 2016 parce que c’est plus proche, devant Lorenzo et Marquez sur le podium, c’était cool. Le match avec Gibernau est mémorable, on se battait pour le championnat, il y a eu des moments difficiles car il m’avait fait disqualifier de la grille au Qatar. Je l’avais attaché à mon doigt… Tout un défi. Jerez est une de mes pistes préférées et je suis ravi d’être venu ici, il y a une bonne ambiance“.
Lors des essais libres de vendredi, l’un de ses anciens rivaux, Dani Pedrosa, s’est démarqué en réalisant le meilleur temps des EL1 et le troisième du combiné. Quelqu’un s’est naturellement demandé si Valentino pouvait être aussi compétitif sur un prototype MotoGP, peut-être une Ducati Desmosedici… »Pedrosa a fait peur hier, il va très vite. Heck, ne pas conduire autant pendant l’année n’est pas facile. D’autre part, il a toujours été l’un des plus forts. Alors il est bien plus jeune que moi“.