En 2004, l’histoire du MotoGP et l’histoire de la Formule 1 auraient pu prendre un chemin complètement différent de celui qui s’est alors déroulé et tout concernait une seule personne : cette personne ne pouvait être que Valentino Rossi. Remontons donc dans le temps il y a plus de 18 ans. C’est le 21 avril 2004 que Valentino a accepté avec grand plaisir l’invitation du président de Ferrari de l’époque, Luca Cordero di Montezemolo, à faire quelques essais à bord de la F2004. La voiture de course monoplace qui conduira peu après Michael Schumacher à remporter le énième championnat des pilotes de son incommensurable carrière.
Une offre extraordinaire du Cheval Cabré
Les tests se passent décidément bien et Montezemolo propose un deal vraiment intéressant à Valentino Rossi. Un contrat d’un an en tant que pilote de Formule 1 dans l’écurie Sauber pour acquérir de l’expérience dans une nouvelle discipline pour le « Docteur » puis le transfert direct l’année suivante dans l’écurie de Maranello. On ne sait pas si Vale a été tenté et a dû réfléchir longtemps, mais finalement il a gentiment décliné l’invitation et pendant quelques saisons il a continué à gagner et à donner beaucoup de satisfaction à ses fans en MotoGP.
Et si Vale avait dit oui ?
Et voilà que vient le doute de cette « portes coulissantes » signée Ferrari ou si l’on préfère la formule toujours anglo-saxonne « What if ». Que se serait-il passé si Valentino Rossi avait plutôt dit oui au Cheval Cabré et quitté le MotoGP ?
Personne ne peut donner la réponse, pas même Valentino lui-même, mais on peut essayer d’analyser certains éléments. Le Docteur a d’abord participé de manière occasionnelle, alors qu’il était encore en MotoGP, à diverses courses à quatre roues. Une fois qu’il a accroché ses gants de moto sur le podium, il a commencé à participer plus continuellement à de nouvelles compétitions de voitures avec des résultats modérés mais pas exceptionnels.
De toute évidence, Vale le fait maintenant à un âge différent et peut-être sans ce désir de gagner après une vie de triomphes. D’un autre côté, lui aussi a dit que puisqu’il serait devenu père, il aurait pris moins de risques. Mais le sentiment est que Vale, malgré son talent dans toutes les compétitions automobiles, c’est précisément avec les motos qu’il a su donner le meilleur de lui-même et probablement, même si cela lui a coûté cher, il a fait le bon choix en rejetant la Ferrari offre.
Après tout, il est également inutile de se poser trop de questions. D’autre part, après 2004, Valentino Rossi a remporté trois autres titres mondiaux, ce qui aurait peut-être pu être encore plus avec une moto plus compétitive. Il est le plus titré de l’histoire de la catégorie et a laissé une trace indélébile dans l’histoire des courses à deux roues. Reste certainement la curiosité de ce qu’aurait pu être sa carrière à bord d’une Sauber d’abord et surtout d’une Ferrari ensuite. Mais il nous reste l’incroyable histoire d’un garçon de Tavullia, dans la province de Pesaro, qui nous a fait rêver et profiter d’incroyables victoires enrichies par des rivalités historiques et légendaires.