« Mon avenir devra être clair au sein de Barcelone. Je suis déçu mais je ne suis pas pressé, c’est une question de respect. La retraite de 46 ? Un devoir, mais c’est un cas exceptionnel »
Les succès d’Aprilia se poursuivent après la perte de concessions. Aleix confirme sa chimie avec son Aprilia en obtenant une autre première ligne, la troisième cette saison, et ils démontrent qu’ils ont l’un des meilleurs rythmes de course du week-end. Cependant, il ne cache pas la déception avec la question du contratinexplicablement toujours en suspens.
Après le crash du FP4, vous avez récupéré et conquis une autre première ligne, votre troisième dans ce championnat.
« Je suis content de ce résultat – Aleix nous explique – Le Mans n’est pas un de mes circuits préférés, je souffre toujours quelque chose sur les pistes avec beaucoup de stop & go. La réalité est que j’ai eu d’excellentes sensations sur la moto depuis les EL1, la chute d’aujourd’hui a été une erreur de ma part qui m’a coûté une moto. La deuxième moto n’avait pas couru ce week-end, j’avais donc quelques doutes sur son comportement, et au lieu de cela, le résultat est tombé, j’ai raté la pole d’un dixième. Dans le dernier secteur, je n’ai pas pu égaler les performances de la Ducatis mais je suis quand même satisfait car Aprilia continue de démontrer son potentiel ».
Il semble que cette année, l’Aprilia soit vraiment une moto complètement différente, même Pecco a admis que votre rythme de course est parmi les meilleurs. Quelles sont vos attentes pour la course de demain ?
« Notre rythme de course est bon, nous avons eu quelques difficultés avec la gomme tendre à l’arrière, alors qu’avec la moyenne les sensations étaient meilleures. Même au freinage je me sens vraiment bien, mais dépasser sur ce circuit ne sera pas facile donc partir de l’avant ça va être d’une grande aide. Malheureusement, la météo ici au Mans est comme Aprilia… imprévisible ! Donc ça dépendra beaucoup aussi, mais si j’avais le choix, je préférerais une course sèche.
Avec ces résultats, Aprilia devrait penser à augmenter votre salaire et se dépêcher de renouveler votre contrat.
« Ce n’est pas à moi de décider, même si je ne comprends pas très bien ce qui se passe. En partie honnêtement je suis déçu, Je m’attendais à une décision qui n’est pas encore venue, Je voudrais rester à Aprilia mais je n’attendrai pas éternellement« .
Vous êtes-vous donné un délai pour décider de votre avenir ? Au Mugello, à Barcelone, ou après la trêve estivale ?
« Honnêtement, je n’ai pas fixé de limite de temps, mais je ne voudrais pas arriver au Mugello avec la situation toujours en suspens. À Barcelone, mon avenir sera clair ».
Avez-vous reçu d’autres offres ?
« En fait, je ne suis pas pressé, à chaque course mes résultats s’améliorent donc la situation joue en ma faveur. Plus qu’autre chose Je le vois comme une question de respect vers moi « .
La nouvelle d’aujourd’hui est que le numéro de course 46 de Valentino sera retiré des compétitions au Mugello. Aimeriez-vous que cela se produise avec le vôtre?
« Il est vrai qu’ils retirent le numéro 46, il était l’un des meilleurs coureurs de l’histoire, mais je suis également d’accord avec ce que dit Pecco, si nous commencions à retirer trop de numéros pour les jeunes du futur, il n’y en aurait plus, ce serait un cauchemar ».
Nous avons vu de nombreux coureurs couper le virage 1, pensez-vous que cette ligne devrait être goudronnée ?
« Ce n’est pas une affaire facile à gérer. S’il y avait de l’asphalte, l’arrêt de la moto serait encore plus difficile, et en cas de chute ce serait impossible. Le compromis ».
La difficulté des dépassements est devenue l’une des pierres angulaires de cette saison, et ce sera particulièrement le cas ici au Mans.
« À mon avis on peut doubler au Mans, ce n’est pas impossible, mais c’est certainement difficile. C’est comme ça en MotoGP, dans beaucoup de circuits, et surtout avec ces motos, la pression des pneus augmente et si on ne maîtrise pas le freinage le risque de chute est très élevé. Comme on l’a aussi vu à Portimao, où Jack a emmené Joan lorsqu’il s’est écrasé, c’est vraiment facile de perdre l’avant donc une partie de la difficulté vient de là. ».