Pecco Bagnaia est le nouveau leader du Championnat du monde après le podium décroché en Australie, où Fabio Quartararo a commis une erreur qui l’a contraint à s’arrêter avant l’arrivée. A deux courses de la fin, le pilote Ducati compte 14 points d’avance sur le champion en titre de MotoGP. Un avantage bien mérité si l’on considère ce qui a été fait depuis Assen, en récupérant 105 points sur le rival français et sans consignes d’équipe (ou presque). En Thaïlande, Johann Zarco a évité de dépasser son collègue de la marque par respect pour la marque, ce qui lui a permis de gagner des points très précieux dans la course au titre mondial. Au Japon, c’est Marco Bezzecchi, un ami d’Academy, qui ne s’est pas risqué à un dépassement. Très peu par rapport aux ordres d’en haut dont on parle beaucoup, auxquels Enea Bastianini et Jorge Martin ont toujours été réticents.
Que faire face au diktat de l’entreprise
La chute de Pecco Bagnaia à Motegi, il a fait en sorte que les pilotes Ducati aient plus de pression pour l’aider. Bagnaia mérite toute l’aide dont il a besoin de la part du constructeur émilien et de ses pilotes. Jamais comme cette saison l’abondance de Desmosedici sur la grille (pas moins de huit) n’a autant aidé le pilote piémontais de l’équipe Lenovo Ducati. Gagner le titre est la priorité absolue de la société Borgo Panigale qui n’a pas atteint cet objectif depuis 2007 par Casey Stoner. Après des années et des années d’investissements, il faut pour atteindre cet objectif, récompenser les efforts des techniciens, chauffeurs, mécaniciens et partenaires commerciaux. Jusqu’à présent, toutes les demandes de la haute direction n’ont été que des recommandations, pour ne pas entraver le chemin de Pecco. Mais on a beaucoup parlé d’ordres d’équipe qui pour le moment ne sont pas servis par Pecco Bagnaia.
Cours et appels historiques
Cependant, ce n’est pas la première fois que les commandes d’équipes sont désormais incontournables pour les prétendants au titre mondial des pilotes. Nous nous entendons dans tous les domaines, de la politique et même des jeux qui ne coûtent rien comme les machines à sous gratuites Sizzling Hot. Le premier cas s’est produit en 1967 avec Phil Read et Bill Ivy de Yamaha qui ont dominé les catégories 250cc et 125cc cette saison-là, une catégorie qui devait être remportée par les deux. Tout selon le plan jusqu’à ce que Read renonce à cet accord. A partir du moment où Read devait gagner en 250 puis il a triomphé en 125cc reniant l’accord initial.
Le pilote Yamaha voulait même faire un doublé comme il l’a révélé à son coéquipier. Plus récemment l’épisode de Dani Pedrosa qui a protégé son coéquipier Nicky Hayden jusqu’au bout pour le faire gagner. Comparé à Read, il n’a pas désobéi aux ordres de l’équipe. Valentino Rossi a terminé deuxième derrière Hayden en 2006 après avoir accumulé un avantage de 8 points. Il y a sept ans, la guerre a éclaté entre Rossi et Marquez quand Rossi a accusé l’Espagnol un Phillip Island d’avoir encore ralenti son rythme pour aider son compatriote Jorge Lorenzo dans la course au titre.
Est-ce que quelque chose va changer ?
Bref, les décennies changent, mais l’ordre est toujours d’écouter l’équipe, même si on ne sait pas toujours quoi faire. Bagnaia a toujours exclu de vouloir recevoir l’aide nécessaire pour gagner. Le pilote italien espère clairement s’imposer, sans qu’on lui dise qu’il a été aidé. Quelque chose change par rapport au passé, car aujourd’hui les pilotes commandent plus que les équipes. Si cela s’avérait nécessaire, à Valence, chacun devra s’adapter aux exigences des managers Ducati. Probablement Pecco sera le seul pilote de la marque à courir pour le Championnat du Monde, les sept autres devront donc se mettre en ligne, quels qu’ils soient. Mais les fans ne semblent pas du tout aimer les ordres de l’équipe…