La tempête qui a éclaté à Buriram au tour de la course Moto2 a fait exploser tous les étages. En plus de déformer les valeurs sur la piste, permettant également à des “visages inhabituels” d’émerger. C’est le cas de Philippe Salac, qui a su profiter de la pluie pour décrocher le premier podium de la catégorie. En effet, il risquait même le coup, avant une erreur qui ouvrait la voie à Tony Arbolino… Mais il n’y a aucun regret pour le jeune rookie tchèque, qui ne s’attendait pas vraiment à décrocher un podium dès cette première année en Moto2. Il y a aussi une dédicace spéciale, un souvenir pour l’ami Jason Dupasquier.
Salac, quel risque !
Une course sous haute tension pour des conditions extrêmement difficiles. Le rookie Gresini lui-même a pris un gros risque dans le septième tour, pour une raison précise. “La pluie est arrivée quand nous étions sur la grille, mais mes mécaniciens m’ont dit de me rassurer, ce n’était que pour un court laps de temps” Salac a déclaré à motogp.com par la suite. Malheureusement la météo a démenti cette prévision optimiste… “Nous avons choisi les pneus pluie, mais pas le réglage, qu’Arbolino avait à la place. Pour moi, c’était un peu plus dur.” Cela explique l’erreur commise alors qu’il était devant, avec l’Italien qui en profite plutôt pour prendre l’avantage et s’envoler. Le drapeau rouge décrète la suspension provisoire, avant de mettre fin à la demi-course. Bien sûr, il y a eu un « accident » : Salac a glissé sur une flaque d’eau alors qu’il se dirigeait vers l’aire du podium. « Heureusement, c’est arrivé après la course ! dit le chauffeur tchèque en riant.

La dédicace spéciale
En général, cependant, il n’y a pas de déception, loin de là. “Pour être honnête, je n’y crois pas, je ne m’attendais pas à un podium cette année” Salac a admis une fois la course terminée. Mais avec une pointe de regret. “Je suis un peu en colère contre moi-même pour cette erreur dans le dernier virage” ajouté à motogp.com. Il aurait pu faire une incroyable première victoire lors de son 17e GP en Moto2… Mais c’est quand même un beau résultat dans des conditions quasi impossibles. Mes pensées vont à la famille et à tous ceux qui la soutiennent, mais pas seulement. “Je veux dédier ce podium à Jason.” Dupasquier, le malheureux pilote suisse décédé l’an dernier au Mugello. Souvenez-vous, depuis Salac a un tatouage spécial, le #50 à deux ailes, en souvenir de son ami.
Photo: motogp.com