Marc Marquez et Honda n’en croyaient pas leurs yeux à Motegi, quand à Motegi ils ont pris la pole position et la 4e place, qui est venue avec une passe en finale sur la KTM d’Oliveira. Il a débuté le week-end en Thaïlande avec une 1ère et une 4ème place vendredi, 8ème des qualifications MotoGP samedi, peut-être attendait-il quelque chose de plus. Mais c’est aussi vrai que ses conditions physiques ne lui permettent pas encore de s’exprimer au sommet de son niveau. La fatigue commence à se faire sentir et le champion du HRC attend la semaine prochaine pour se rafraîchir en vue du prochain match à Phillip Island.
Le nouveau Marc Marquez
A Buriram il faudra serrer les dents dans les 26 tours de course, il n’est pas exclu que Marc Marquez puisse remonter au pied du podium. A présent, il a l’habitude de nous surprendre. La vraie bonne nouvelle est que le bras droit répond parfaitement à la rééducation et dès la prochaine saison de MotoGP, il pourra enfin être à 100%. “Je recommence à sourire. La douleur change votre caractère, mais maintenant je me sens déjà comme un gagnant. J’ai été opéré quatre fois et je suis content de la façon dont ça se passe“. Il ne sera plus le pilote qu’il était, mais cela ne veut pas dire qu’il n’a plus soif de victoires. “Je ne pense pas que Marc Marquez lui-même, plus ou moins fort qu’avant je ne sais pas. L’approche de la course change, la mentalité change, entre 26 et 30 ans ça change un peu“.
L’erreur après Jerez
L’esprit revient inévitablement à 2020, quand à Jerez il tombe deux fois sur l’asphalte, le second avec des conséquences que personne n’aurait jamais imaginées. Car après l’opération les médecins et Honda l’ont laissé libre de reprendre la piste, Marc Marquez et l’instinct du pilote n’attendaient rien d’autre… »C’était une erreur, dans 90% des cas quand on se fait anesthésier on pense à quand reprendre la course. Mon bras n’a pas fait mal après la première opération, tout dépendait de la décision des médecins. J’ai essayé à Jerez, mais l’inflammation est allée au coude et j’ai dû abandonner. À la maison, je me suis entraîné au gymnase pour l’essayer à Brno, si un chauffeur ne l’arrête pas, il y va toujours“.
Le risque de diplopie
Depuis, quatre interventions ont été nécessaires sur l’humérus, la dernière en juin dernier juste après la course du Mugello. Un choix nécessaire qui lui permettra de retrouver un quotidien normal et une vie professionnelle que l’on espère très réussie. “Je me sens libre maintenant, ça va mieux même si ce n’est jamais parfait… Quand les résultats sont arrivés, comme en 2019, je me suis moins entraîné que maintenant“. Au coin de la rue, il y a toujours le problème potentiel de la diplopie qui est portée en selle depuis l’enfance. “La vue est plus sensible que la normale, ça a été comme ça tout au long de ma carrière… Ça m’est déjà arrivé dans le championnat d’Espagne, en Moto2, en MotoGP, il y a un an alors que je m’entraînais. C’est comme une femme qu’on aime mais qui fait souffrir, on y va quand même si on est amoureux. Passionné de motos… je sais que je peux me blesser – a conclu Marc Marquez chez Sky Sport MotoGP – mais je l’accepte“.