La blessure de Silverstone est désormais close, les deux sixièmes places en Autriche et à Saint-Marin ont freiné son ambition pour le titre MotoGP, mais il reste de l’espoir. Beaucoup dépendra du résultat d’Aragon, une piste où le pilote Aprilia a toujours été à l’aise avec le freinage sur une pente raide. Ce sera peut-être la dernière chance de ne pas descendre du train du championnat du monde avant la fin de la ligne. “Si on veut se battre pour cette Coupe du monde, je pense que ce sera la dernière chance, ou presque. Si nous ne sortons pas d’ici en coupant des points (à Fabio Quartararo) ce sera presque impossible“.
Le facteur “terrain” pour Aleix Espargarò
La première séance d’essais libres MotoGP à Aragon s’achève sur le meilleur tour d’Aleix Espargarò en 1’48″686, Pecco Bagnaia poursuivant à 12 millièmes. Peu ou rien de nouveau sur le RS-GP22 au lendemain de l’essai de Misano, à Noale ils ne veulent pas risquer des changements radicaux dans une phase décisive du championnat. “Avec Vinales nous utilisons un cadre qu’il appréciait particulièrement – explique Paolo Bonora, directeur de course Aprilia -. L’asphalte a peu d’adhérence, on attend les résultats des prochaines séances, car ces données sont un peu faussées“.
L’accent est surtout mis sur le pilote de Granollers qui est à 33 points de la tête du classement. “Aleix doit certainement aller vite pour prétendre à des résultats importants, il affectionne particulièrement ce circuit, les premiers résultats positifs avec lui sont arrivés ici il y a de nombreuses années. Certaines pistes améliorent les caractéristiques de freinage, d’accélération et de virage d’un vélo plus que d’un autre. Mais historiquement, si un pilote est à l’aise sur un circuit, il peut passer à côté de certains problèmes et être moins en crise.“.
Aprilia travaille sur le prototype MotoGP 2023
Un œil sur la saison MotoGP en cours et un sur la suivante, avec les ingénieurs d’Aprilia qui disposent de divers matériels intéressants pour le prototype 2023. Quelque chose de nouveau pourrait également arriver dans le prochain Grand Prix, étant donné que le constructeur vénitien peut encore profiter des concessions. . “Pour l’année prochaine nous travaillons sur tous les domaines : châssis, aérodynamique, moteur et électronique. De l’extérieur, vous pouvez voir plus de la partie aérodynamique – souligne Paolo Bonora -, mais si on veut pousser une moto de ce type à l’extrême, il faut aussi travailler les côtés les plus cachés“.
Le problème du trou sur le RS-GP
Dans le FP1 d’Aragon, Aleix Espargarò remédie également à un crash et à quelques problèmes avec le dispositif de perforation avant. Romano Albesiano, directeur technique d’Aprilia, sait qu’il doit vivre avec certains problèmes. “Ce n’est pas un hasard si nous sommes contre ces systèmes, nous aimerions un vélo plus propre et plus simple. Même si on a ramené le dispositif de descente en MotoGP… La moto est celle des courses précédentes, il n’y a pas de différences notables. On espère retrouver les niveaux d’avant l’arrêt après deux pistes peu amicales (Red Bull Ring et Misano, ndr) ».
Sur le trou du trou, il souligne à quel point ils sont anachroniques pour une catégorie comme le MotoGP, qui doit se tourner avant tout vers le marché et vers la production en série. “Aujourd’hui, si je veux faire un variateur de trim, j’utilise des systèmes thermo-hydrauliques, mais ils sont interdits par la réglementation pour la maîtrise des coûts. Ils ont donc imaginé des systèmes mécaniques pour compléter les règles – se souvient Albesiano -, mais ils n’ont pas de sens en termes de développement global de la moto. Sur le plan aérodynamique, la même chose se produit … certaines règles doivent être reconsidérées“.